Avec des températures de 30 à 40°C, juillet est en passe de devenir le plus chaud de l'histoire de la Russie européenne
La capitale russe est en première ligne dans cette canicule, selon le centre météorologique russe: "Juillet 2010 peut devenir le plus chaud à Moscou de toute l'histoire des observations", relève l'organisme sur son site internet.
"Pour les cinq jours à venir au moins, il fera chaud et sec", a déclaré à la télévision le chef du centre pour Moscou et sa région, Alexeï Liakhov, prévoyant des températures comprises entre 32 et 36°C la journée et autour de 25°C la nuit. La température moyenne de la première quinzaine du mois dépasse de 6,2°C la normale saisonnière alors que le record précédent remonte à juillet 1938 (5,3°C de plus que la moyenne).
La chaleur est si étouffante à Moscou que le bitume fond par endroit, forçant la mairie à déployer des camions citernes arrosant d'eau les avenues de la ville. Pour faire face à la canicule, le chef du service fédéral russe de contrôle sanitaire (Rospotrebnadzor), Guennadi Onichtchenko, a suggéré en début de semaine d'instaurer une sieste officielle et de limiter la durée de la journée de travail. Les Moscovites se baignent partout où ils peuvent, des fontaines de la capitale aux plages de la rivière Moskova. Et selon l'agence Interfax, les services médicaux ont enregistré depuis le début de l'été 92 noyades à Moscou.
Dans la partie européenne de la Russie et dans l'Oural, l'agriculture paye un lourd tribut. Jeudi, 19 régions avaient déclaré l'état d'urgence. 9,6 millions de hectares de cultures ont déjà été détruits. Le ministère de l'Agriculture a dès lors revu à la baisse ses prévisions 2010 de récolte de céréales à 85 millions de tonnes contre 95 millions jusqu'alors. Dans la région entourant Moscou, ce sont les feux de tourbe et de forêts qui gagnent du terrain, même si la situation est, selon les autorités, sous contrôle.
Mais dans la capitale russe, la chaleur fait aussi des heureux, à commencer par les vendeurs de ventilateurs et ceux de glace.
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