Au moins 65 fidèles ont été tués vendredi dans deux attentats ayant visé des mosquées dans le nord-ouest du Pakistan
A Akhurwall, près de Peshawar, grande ville du nord-ouest, un kamikaze a pénétré par l'arrière du lieu de culte et fait exploser sa bombe au milieu des fidèles, tuant à lui seul
soixante-et-une personnes, selon l'administration locale.
Quatre grenades ont par ailleurs été lancées contre une mosquée de Suleman Khel, tuant au moins quatre personnes.
A Akhurwall, onze enfants figurent parmi les victimes. L'attentat a fait aussi une centaine de blessés.
Près de 3.800 personnes ont été tuées depuis l'été 2007 au Pakistan dans une vague de plus de 400 attentats et attaques -essentiellement suicide- perpétrés par les talibans pakistanais qui ont fait allégeance à Al-Qaïda et par des groupes alliés.
L'attentat de vendredi a été perpétré dans le district de Darra Adam Khel, où une opération militaire était en cours contre les insurgés extrémistes. "Nous nous attendions à de telles attaques", a souligné Khalid Umarzaï, le chef de la police locale.
Les kamikazes visent d'ordinaire principalement les bâtiments officiels et les forces de sécurité mais, ces derniers mois, ils s'en prennent de plus en plus souvent aux civils, y compris dans des lieux saints, notamment des obédiences minoritaire de l'islam au Pakistan, comme les chiites et les soufis, considérés comme hérétiques par les talibans, sunnites radicaux.
Le 3 septembre dernier, près de 60 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessées dans un attentat suicide visant un rassemblement chiite à Quetta (sud-ouest).
Le 2 juillet, un double attentat suicide avait fait 42 morts dans le mausolée d'un saint soufi bondé de pèlerins à Lahore. Et le 7 octobre, neuf personnes ont péri également dans un double attentat suicide dans un mausolée soufi à Karachi, dans le sud.
Les talibans, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda, ont décrété à l'été 2007 le jihad à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.