Les autorités en sontencore aux approximations. Selon le commissaire hondurien pour les Droits del'homme, 357 prisonniers manquent à l'appel. Mais "ça ne signifie pasqu'ils sont tous morts ", car certains peuvent figurer parmi les blessésou s'être échappés.Cette ferme pénitentiaireimplantée à 90 km au nord de la capitale hébergeait presque 900 détenus, ledouble de sa capacité. Le feu pourraitvenir d’un court-circuit ou d'un détenu ayant mis le feu à un matelas. Les pompiers ont mis trois à le maîtriser.La prisonde Comayagua était considérée comme un modèle. Les détenus y élevaient des volailleset des porcs, cultivaient des haricots et du maïs.Des couloirs jonchés decadavres"Ilssont morts embrasés, ils se jetaient dans les douches et les éviers ", raconteun survivant. Des photos montrent des corps carbonisés allongés pêle-mêle dansles couloirs noircis par les flammes.Après la lecture de la liste dessurvivants, un mouvement de foule a conduit un groupe d'environ 300 hommes,femmes et enfants à forcer les grilles du pénitencier pour obtenir desinformations sur leurs proches. Les forces de l'ordre ont du tirer en l’airpour ramener le calme.