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Une douzaine de journalistes dont une Française interpellés en Chine

Plusieurs journalistes ont été interpellés ce matin à Shanghai. Parmi eux, la correspondante du quotidien Le Parisien, ainsi que d'autres journalistes japonais, hongkongais et espagnols. Ils tentaient de couvrir une manifestation sur la place du Peuple. Ils ont été relâchés après quelques heures.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS/Carlos Barria)

L'objectif était de les empêcher de rendre compte de cette manifestation. Avec en filigrane, la menace de leur retirer leurs accréditations pour travailler en Chine.

Des manifestations se déroulent chaque dimanche dans les grandes villes de Chine. Encouragés par des sites internet installés à l'étranger, ces rassemblement pacifiques cherchent à s'inspirer des soulèvements qui secouent le Moyen-Orient. Principale revendication affichée par les manifestants : les fortes inégalités qui subsistent dans le développement de la Chine.

Des journalistes étrangers, qui s'étaient rendus à ces manifestations dimanche dernier, avaient été brutalisés par la police chinoise et menacés de se voir retirer leurs accréditation pour travailler en Chine. Pekin exige depuis peu des journalistes qu'ils sollicitent une autorisation spéciale pour suivre les manifestations. Les autorités ont cependant diffusé des règles peu claires ou opposé un refus aux journalistes qui ont entamé les démarches.

La presse officielle chinoise a fortement critiqué ces manifestations. Le Beijing Youth Daily a fustigé hier ceux qui "utilisent l'internet pour fabriquer et dissiminer de fausses informations, inciter à des rassemblements illégaux afin d'importer en Chine le chaos du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, et semer la confusion en Chine". Le Jiefang Daily, organe du Parti communiste à Shanghai, incitait les lecteurs à "maintenir l'harmonie sociale et la stabilité".

Hier, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a reconnu que "certains problèmes qui font l'objet de vives réactions parmi la population n'ont pas été résolus complètement", à l'occasion de l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée Nationale populaire.

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