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Un francophone à la tête du Vanuatu
Un francophone, Charlot Salwai, a été élu le 11 février 2016 Premier ministre du Vanuatu par le Parlement de l'archipel mélanésien, à l'issue de législatives anticipées convoquées après un scandale de corruption. Le Vanuatu est un archipel qui officiellement parle aussi bien le français que l'anglais, sans compter la langue locale.
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M.Salwai, membre d'un parti appelé Réunification des mouvements pour le changement, a été désigné chef du gouvernement près de trois semaines après les élections organisées dans l'archipel de 270.000 habitants. C’est le 11e Premier ministre de la République du Vanuatu.
Il devra tenter de remettre le pays en marche dans un contexte d'instabilité politique. Quatre chefs de gouvernement se sont succédé au cours des quatres dernières années. Condominium franco-britannique jusqu'à son indépendance en 1980, l'archipel compte 80 îles et est l'un des pays les plus pauvres de la planète.
#CharlotSalwai will be #Vanuatu's 11th prime minister https://t.co/bdYbCKXbR3 pic.twitter.com/43ZsEXVAGr
— ABC News (@abcnews) February 11, 2016
Elu de l'île de Pentecôte, il était le seul candidat au poste de Premier ministre. Il est le premier francophone à être élu à ce poste depuis Moana Carcasses (en 2014).
En 2015, le cyclone Pam avait dévasté l'archipel.
Témoin de la présence de la langue française au Vanuatu, le lycée français. Mais celui-ci a été dévasté en 2015 par le cyclone. «Le lycée de Montmartre contribue au rayonnement de la francophonie dans un Pacifique très majoritairement anglophone. Au Vanuatu, 40% de la population parle le français, 60% l’anglais et la langue nationale est le bichlamar (pidgin)», rappelait Le Figaro.
Pourquoi le français ?
La présence du français dans cet archipel du Pacifique est liée à l'histoire. Si l'archipel fut découvert par le Portugais Pedro Fernández de Quirós en 1606, il fut «redécouvert» en 1768 par Louis Antoine de Bougainville. En 1774, James Cook lui donna le nom de Nouvelles-Hébrides, qu'il conserva jusqu'à l'indépendance. En 1906, la lutte d'influence entre la France et la Grande-Bretagne aboutit à la création d'un accord franco-britannique: le condominium des Nouvelles-Hébrides.
L'indépendance leur fut finalement accordée par les deux nations colonisatrices, le 30 juillet 1980.
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