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Un député indien asperge ses collègues de gaz lacrymogène

Des parlementaires indiens en sont venus aux mains, jeudi, pendant la discussion d'un projet de loi sur la création d'un nouvel Etat. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un député indien blessé pendant les échauffourées qui ont eu lieu dans la chambre basse du Parlement, à New Dehli, le 13 février 2014.  ( ADNAN ABIDI / REUTERS)

Scène de chaos dans la chambre basse du Parlement indien. Plusieurs députés en sont venus aux mains, jeudi 13 février, pendant la discussion d'un projet de loi sur la création d'un nouvel Etat. Certains ont essayé d'arracher le micro du président de séance et l'un d'eux a aspergé ses collègues de gaz lacrymogène, déclenchant une ruée des députés vers la sortie.

Selon plusieurs médias, des députés semblant souffrir de problèmes respiratoires ont été emmenés à l'hôpital.

L'Etat du Telangana naîtrait d'une scission de l'actuel Andhra Pradesh (sud-est). Il doit s'étendre sur une région pauvre et souffrant fréquemment de sécheresse qui, selon les partisans du projet, était jusque-là négligée par le gouvernement de l'Etat. La capitale de la région, Hyderabad, spécialisée dans les technologies de l'information, sera capitale commune des deux Etats pour au moins les dix prochaines années.

"Une grosse tâche sur la démocratie parlementaire"

Les grands groupes installés à Hyderabad, comme Google ou Microsoft, craignent que cette scission ne créent une forte instabilité de l'économie.

Dans la chambre basse du Parlement, plusieurs députés ont ainsi déployé des banderoles et crié des slogans pour protester contre la création de ce nouvel Etat. Dix-sept députés ont été suspendus, certains ayant déchiré des papiers officiels et brisé un verre. Un député de l'Andhra Pradesh, Venugopal Reddy, a été accusé d'avoir brandi un couteau, ce qu'il a démenti devant les journalistes.



Le ministre chargé des Affaires parlementaires, Kamal Nath, a dénoncé "une grosse tâche sur la démocratie parlementaire" et a demandé des sanctions énergiques contre les auteurs de ces coups d'éclat.

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