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Tienanmen : 19e anniversaire, à deux mois des JO

Il y a 19 ans jour pour jour, le régime chinois réprimait dans le sang les manifestations étudiantes de la place Tienanmen. Les défenseurs des droits de l’Homme réclament la libération des derniers prisonniers…
Article rédigé par franceinfo
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Dix-neuf ans après la répression sanglante du soulèvement étudiant place Tienanmen, aucun chiffre officiel n’est disponible sur le nombre de personnes emprisonnées, et toujours détenues. Aucun bilan non plus du nombre exact des victimes de l’incident du 4 juin 1989, comme le qualifie le régime chinois.

A deux mois, presque jour pour jour, des Jeux Olympiques, les médias chinois sont fort peu diserts aujourd’hui sur Tienanmen. Rien dans les journaux. Rien à la télévision. Pas plus à la radio. Seul signe tangible qui vient rappeler qu’il s’est passé quelque chose à Pékin le 4 juin 1989, le renforcement de la sécurité sur la place la plus célèbre de la capitale chinoise. Les forces de sécurité fouillent les sacs des passants, et des hommes en civil filment le site, décoré par les symboles olympiques.

Selon l’organisation américaine Human Rights Watch, au moins 130 prisonniers seraient toujours détenus dans les geôles chinoises pour leur implication dans les manifestations pro-démocratie de 1989. L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle le régime chinois à les libérer, avançant que cela donnerait une meilleure image du pays avant le grand rendez-vous olympique.

Des milliers de morts

Le mouvement de contestation commence à la mi-avril 1989. Etudiants, intellectuels et ouvriers chinois multiplient les signes de protestation pour dénoncer la corruption et réclamer des réformes démocratiques et politiques en République populaire de Chine. Le mouvement s’étend à toutes les grandes villes chinoises comme Shangaï, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tienanmen.

Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois proclame l’état de siège le 20 mai 1989. Et lance l’armée le 4 juin. Une colonne de char envahit la place Tienanmen.

Quelques semaines plus tard, un rapport de la mairie de Pékin fait état de 6.000 blessés dans les rangs des forces de l’ordre, 3.000 civils blessés et plus de 200 morts. Les associations humanitaires réclament la "publication du bilan le plus complet", évoquant des centaines, voire des milliers de morts.

Gilles Halais avec agences

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