Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière : un an de captivité
Durant les premiers mois, ils ont été "les otages". Pas de nom, pas de visage. Pour faciliter les négociations, France Télévisions et le gouvernement avaient misé sur la plus grande discrétion. L'identité des journalistes n'avait pas été révélée.
Finalement, en avril dernier, trois mois après l'enlèvement, France Télévisions avait décidé de changer de stratégie. Désormais, les otages ont un nom - Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière - et leurs visages s'affichent à la fin de chaque journal de la télévision publique. Rassemblements, concert de soutien, pétitions... Les initiatives se multiplient depuis plusieurs mois, avec un objectif : faire de la libération des deux reporters une priorité du gouvernement.
Ce dernier assure tout faire pour que les otages reviennent en France. Le processus de libération "est en cours, cela fait longtemps", annonçait la semaine dernière François Baroin, porte-parole du gouvernement. Après avoir dans les premières semaines fustigé "l'imprudence" des deux journalistes - déclenchant la colère de leurs confrères - l'Elysée se dit pleinement mobilisé. Les proches de deux otages ont été reçus par Nicolas Sarkozy en novembre dernier. Le chef de l'Etat s'était dit "plutôt confiant" , selon le frère de l'un des deux otages.
"Ils semblent en bonne santé"
Difficile cependant d'entrevoir l'issue de la détention. Il y a quelques mois, le chef d'état-major des armées, Edouard Guillaud, avait jugé "raisonnable" d'espérer une libération "d'ici Noël" . Finalement, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière auront passé Noël auprès de leurs geôliers.
Une nouvelle vidéo, tournée "vraisemblablement au mois de novembre" selon le Quai d'Orsay, est parvenue aux autorités françaises la semaine dernière. "Ils semblent en bonne santé bien qu'évidemment affectés par
leur détention" précise un responsable de France Télévisions.
Une détention désormais plus longue que celle qu'ont subie Georges Malbrunot, Christian Chesnot et Florence
Aubenas en Irak. Cette dernière, retenue pendant 157 jours en 2005, préside le comité de soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier.
Un rassemblement a lieu ce soir devant l'Hôtel de ville de Paris pour marquer le 365e jour de détention des deux journalistes.
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