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Vidéo Des Français rescapés du séisme au Népal témoignent : "Je me suis dit que j'allais mourir"

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Des Français rescapés du séisme au Népal témoignent : "Je me suis dit que j'allais mourir"
Des Français rescapés du séisme au Népal témoignent : "Je me suis dit que j'allais mourir" Des Français rescapés du séisme au Népal témoignent : "Je me suis dit que j'allais mourir" (FRANCE 2 / FRANCE 3)
Article rédigé par Louis San
France Télévisions

France 2 et France 3 ont recueilli des témoignages de personnes qui étaient à Katmandou ou en trek dans les montagnes.

Plus d'une semaine après le violent séisme qui a frappé le Népal, faisant des milliers de morts, des Français rescapés sont de retour dans l'Hexagone. France 2 et France 3 ont recueilli des témoignages de personnes qui étaient à Katmandou ou en trek dans les montagnes au moment où le tremblement de terre est survenu.

Des rochers gros comme des camions

Valentin Simon, un Calvadosien de 26 ans, et sa compagne étaient à Katmandou lorsque la terre a tremblé, rapporte France 3 Basse-Normandie. Il a tourné des images juste après la première secousse, et raconte la scène de panique dans les rues de la capitale : "Ma copine a vu tous les pigeons s'envoler. Elle a compris qu'il se passait quelque chose. Elle m'a dit 'cours !' Au même moment, ça a commencé à trembler, les gens ont commencé à crier et à courir dans tous les sens." 

Jean-Pierre Novak, un alpiniste monégasque, se trouvait exactement à l'épicentre du séisme, là où il a été le plus violent, indique France 3 Côte d'Azur. Il venait d'inaugurer une école construite grâce à son association : "On entend les fracas des rochers, des rochers gros comme des camions, ça part dans tous les sens."

"Je me suis dit que j'allais mourir"

Un lycéen de l'école Jeannine-Manuel de Marcq-en-Barœul faisait partie d'un voyage humanitaire avec des camarades de classe afin de scolariser des enfants népalais dans la province de Nagarkot, à 30 km de Katmandou, rapporte France 3 Nord-Pas-de-Calais. "J'ai juste couru (...). Dans ma tête, je me suis dit que j'allais mourir."

"C'est comme si on avait un gros mal de mer multiplié par je ne sais pas combien de puissance", disent Martine et Virginie, deux sœurs originaires de Rouen, interrogées par France 3 Haute-Normandie.

"C'est une éternité, et après c'est le silence"

Marie-France et Didier Foltzer, originaires de Michelbach-le-Bas (Haut-Rhin), avaient prévu de gravir l'Everest pour leur anniversaire. Il leur restait trente minutes d'ascension quand la terre a tremblé, samedi 25 avril. Une avalanche de neige leur fonce alors droit dessus. "Ma femme a pu se jeter par terre pour se protéger. Moi, le souffle de l'avalanche m'a poussé par terre", raconte le touriste à France 2. "On a l'impression que c'est une éternité, et après c'est le silence, et le décor qui a complètement changé, vu que l'avalanche a tout recouvert", précise-t-il, ému.

France 2 également rencontré, à Katmandou, quatre Toulousains qui sont restés bloqués près d'une semaine dans les montagnes après le séisme. Ils ont été contraints de dégager des rochers pour qu'un hélicoptère puisse venir les chercher. "Comme il n'y avait aucun moyen de passage, si l'hélicoptère ne pouvait pas venir, on était faits. A moins d'envoyer des forces spéciales avec des cordes, on ne pouvait pas redescendre, il n'y avait rien à faire", raconte l'un d'eux.

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