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Quatre questions sur le nouveau séisme au Népal

L'épicentre se situe à 68 km à l'ouest de Namche Bazar, dans la région de l'Everest.

Article rédigé par franceinfo
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Des immeubles détruits dans le village de Lamosangu (Népal), près de la frontière chinoise, le 10 mai 2015. (METIN AKTAS / ANADOLU AGENCY / AFP)

Moins de trois semaines après le tremblement de terre meurtrier du 25 avril au Népal, un nouveau séisme, de magnitude 7,3, a frappé le pays. La secousse a été ressentie jusqu'à New Delhi et Calcutta, en Inde. Selon les premiers bilans, au moins 48 personnes sont mortes au Népal et 17 en Inde. Les blessés se comptent par centaines, 18 jours après le séisme qui a tué plus de 8 000 personnes. 

Que s'est-il passé ?

Le séisme s'est produit à 76 km à l'est de Katmandou à 12h35 (8h35, heure de Paris). Il était un peu moins fort que celui du 25 avril, dont la magnitude était de 7,8, selon l'institut américain de géophysique USGS.

La télévision népalaise a montré des images de bâtiments historiques se balançant au rythme des mouvements du sol, tandis que les zones rurales ont été touchées par de nouveaux glissements de terrain.

L'épicentre du séisme de magnitude 7,4 survenu le 12 mai 2015 au Népal se situe à l'ouest de Katmandou, près de l'Everest. (GOOGLE MAPS / FRANCETV INFO )

Le tremblement de terre a été ressenti jusqu'à New Delhi, à 1 000 km de là, où des employés ont évacué leurs bureaux. Dans la capitale indienne, les immeubles ont tremblé pendant plus d'une minute. Le séisme a également provoqué l'effondrement de bâtiments au Tibet, sous contrôle chinois, provoquant la mort d'au moins une personne.

Quelles ont été les zones touchées ?

Huit personnes sont mortes dans la vallée de Katmandou et deux immeubles se sont effondrés dans la capitale. De grandes fissures sont apparues sur d'autres bâtiments.

Les districts de Dolakha et Sindhupalchowk, parmi les plus touchés par le premier tremblement de terre, ont à nouveau payé un lourd tribut. Dans le seul district de Dolakha, la mort de 26 personnes a été confirmée. "De nombreuses maisons se sont effondrées à Dolakha et il y a un risque que le nombre de morts dans ce district augmente", a fait savoir le ministre de l'Intérieur.

La Croix-Rouge a indiqué avoir reçu des informations faisant état de nombreuses victimes à Chautara, dans le district de Sindhupalchowk, où elle gère un hôpital de campagne.

Comment a réagi la population ?

Les habitants de la capitale, effrayés, ont fui leur logement peu après la secousse de 12h35. "Nous l'avons ressentie et immédiatement une foule immense s'est mise à courir en tous sens", a raconté Suresh Sharma, qui se trouvait alors au marché. "C'était effrayant et j'ai eu du mal à sortir", a ajouté cette femme de 63 ans. Les habitants sont terrifiés à l'idée que ces nouveaux épisodes entraînent l'effondrement de bâtiments déjà très endommagés.

Rose Foley, qui travaille pour l'Unicef à Katmandou, a expliqué que les équipes s'étaient réfugiées sous des tables : "Nous sommes sortis le plus vite possible. Assis dehors, nous avions l'impression d'être sur un bateau en haute mer, au fur et à mesure que des répliques survenaient."

Dans le principal hôpital de la ville, les patients blessés fin avril ont été évacués sur des chaises roulantes. Chacun tentait de joindre sa famille tandis que le personnel médical commençait à dresser des tentes sur le parking. Les klaxons retentissaient dans la capitale, les habitants essayant de rentrer chez eux pour prendre des nouvelles de leur famille.

Une deuxième secousse, de magnitude 6,3, a fait trembler la petite nation himalayenne, une demi-heure après la première, selon l'USGS, suivie d'au moins cinq autres, de plus faible intensité. Les premières secousses ont duré environ une minute, selon une journaliste de l'AFP à Katmandou.

Et les autorités ?

L'aéroport de la capitale népalaise a été fermé par précaution pendant quelques heures. Il sert de porte d'entrée principale à l'aide internationale dans le pays, où les secours apportent encore eau, nourriture et assistance médicale aux victimes des zones reculées les plus touchées par le séisme d'avril, qui a fait des dizaines de milliers de sans-abri.

"Au moment d'une catastrophe naturelle comme celle-ci, il nous faut faire face avec patience et courage", a déclaré le Premier ministre après une réunion d'urgence du gouvernement. 

La police népalaise a diffusé ses consignes de sécurité sur Twitter : "Merci de rester à l'extérieur, aidez-nous à garder la circulation fluide, n'encombrez pas le réseau. Préférez les SMS."

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