Russie : le feu approche du centre nucléaire de Sarov
La foudre a frappé des pins au cœur de la réserve naturelle qui borde le centre nucléaire de Sarov, à 500 km à l’est de Moscou. Le feu a pris il y a deux jours dans la partie orientale de cette zone, et il gagne encore du terrain, s’approchant dangereusement du centre nucléaire de Sarov.
Si les autorités russes admettent officiellement que ce foyer d’incendie "représente un certain danger", le communiqué du ministère des Situations d’urgence ne précise pas à quelle distance de l’incendie se trouvent les installations nucléaires où sont notamment fabriquées des ogives atomiques.
_ Quelque 2.600 secouristes sont mobilisés sur cette zone depuis plus de dix jours. Une zone où vivent 80.000 personnes et dont l’accès est totalement bouclé en raison des activités sensibles qui y sont menées.
L’équivalent de l’Alsace rayé de la carte
Sur l’ensemble de la Russie, quelque 80.000 hectares de forêts et de tourbières sont toujours en feu. Le gouvernement fait état de plus de 800.000 hectares de terres brûlées en deux semaines : c’est comme si l’Alsace avait été rayée de la carte.
_ Quelque 500 foyers sont toujours actifs, dont une trentaine autour de la capitale russe.
A Moscou, les habitants respirent un peu ce matin : il a plu toute la nuit, ce qui a fait chuter les températures et a permis d’éloigner un peu les fumées toxiques. Mais le thermomètre devrait repasser dans la journée au-dessus des 30 degrés.
_ Hier, une manifestation appelant à la démission du maire de la capitale, Iouri Loujkov, a été sévèrement réprimée par la police. Plusieurs milliers d’opposants s’étaient rassemblés devant la mairie de Moscou pour dénoncer sa gestion de la crise de la canicule.
Gilles Halais, avec agences
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