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Réchauffement climatique: ces îles que la mer engloutit

Le réchauffement climatique conduit à la fonte des glaciers dont les conséquences sont désastreuses sur la régulation des fleuves. C’est aussi un dérèglement des phénomènes météo. Tempêtes plus violentes et plus fréquentes, précipitations plus nombreuses. Les habitants des îles sont aux premières loges.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des palmiers «suspendus» paysage désormais courant sur l'île de Ghoramara, attaquée par les flots. (Barbara Calhoun)

L’île de Kutubdia est un bout de terre bangladeshie à l’est du golfe du Bengale. Une centaine de milliers d’habitants y vivent malgré la menace qui pèse.
Les premiers effets du réchauffement climatique se font sentir. La mer est de plus en plus capricieuse. Tempêtes à répétition, grandes marées plus fortes, les habitations sont attaquées sur le littoral, et partout le trait de côte recule. Selon l’AFP, l’île a déjà perdu le quart de sa surface en 30 ans. Selon des études, à ce rythme, elle pourrait être totalement engloutie d’ici 50 ans.
 

Une menace que l’on retrouve tout le long des côtes du Bangladesh et de ses nombreuses îles où vivent 39 millions de personnes. Et la réponse humaine à la force de l’océan paraît bien dérisoire. La plupart des blocs de béton installés pour protéger les terres n’ont pas résisté à l’assaut des vagues provoquées par les cyclones.
 
A l’ouest du golfe du Bengale, sur la côte indienne, se produit le même phénomène. Ici, au sud de Calcutta, il est encore plus spectaculaire. Certaines îles, comme celle de Lohachara, ont déjà disparu, englouties par les flots. Ghoramara, dans l’estuaire du fleuve Hooghly, prend le même chemin. Selon les scientifiques, 15% des îles de l’estuaire vont disparaître.
 
Il reste 5300 habitants sur l’île qui a perdu la moitié de sa superficie depuis 1969. Des pêcheurs et quelques éleveurs s’accrochent encore dans un univers de plus en plus hostile. Lors des grandes marées, un tiers de l’île est inondée.
 
Nicolas Bertrand et Thierry Donzel de France 2 ont suivi une géographe qui étudie le phénomène.

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