Premières arrestations après les attentats de Bombay
Une semaine après les attentats qui ont officiellement fait 163 morts à Bombay, capitale économique de l'Inde, le pays est encore sous le choc. La paranoïa sécuritaire règne sur les gares, aéroports et autres lieux publics très fréquentés. La tension diplomatique avec le Pakistan, d'où venaient les terroristes selon les premiers éléments de l'enquête, n'a été apaisée qu'au prix de grands efforts de médiation de Washington et de Londres. L'ambassadeur pakistanais à Londres affirme que New-Dehli préparait des frappes rapides.
C'est dans cette ambiance que les premières arrestations ont eu lieu. Il s'agit de deux hommes, appréhendés l'un à Calcutta (est), l'autre à New-Dehli. Ils sont soupçonnés d'“avoir apparemment fourni des cartes SIM aux terroristes des attaques de Bombay ”, selon un responsable de la police.
Mais ce soir, une information non confirmée vient jeter un doute sur ces arrestations. L'un des deux hommes serait un membre du contre-espionnage indien en mission semie-officielle. C'est un policier du Cashemire, région frontalière avec le Pakistan, qui l'affirme. Le contre-espionnage indien est une nébuleuse trouble, dont tous les membres ne sont pas des policiers ou des membres des services officiels. Une partie de ses agents sont d'anciens militants cashemiris.
L'Inde continue à désigner son voisin. Elle a remis une liste de 20 suspects au Pakistan. Elle demande leur extradition. Sur cette liste, figurent plusieurs responsables du Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste interdit basé au Pakistan et actif dans la région du Cachemire. New-Dehli et Washington estiment que ce groupe est responsables des attentats de la semaine dernière.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.