Cet article date de plus de deux ans.

Philippines : le fils de l'ancien dictateur Marcos se dirige vers une victoire écrasante à la présidentielle

Alliée à la fille du président sortant, Ferdinand Marcos Junior, lui-même héritier d'un ancien dirigeant philippin, est largement en tête, selon les résultats provisoires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le candidat à la présidentielle Ferdinand Marcos Junior, le 25 mars 2022 à Laogag (Philippines). (TED ALJIBE / AFP)

Ferdinand Marcos Junior, fils du défunt dictateur du même nom, se dirige vers une victoire écrasante à la présidentielle aux Philippines, selon de premiers résultats officieux publiés lundi 9 mai. Il est sur le point de réinstaller son clan familial au sommet du pouvoir trente-six ans après la chute de son père, renversé par une révolte populaire.

Selon des résultats portant sur près de la moitié des quelque 70 000 bureaux de vote, compilés par les médias locaux à partir de chiffres fournis par la Commission électorale, Marcos Junior, surnommé "Bongbong", obtenait 15,3 millions de voix contre seulement 7,2 millions pour sa principale rivale, la vice-présidente sortante Leni Robredo. Si ces résultats se confirment, Marcos Junior deviendra le premier président de l'histoire de la démocratie philippine à être élu avec une majorité absolue. Il lui suffit, lors de ce scrutin à un seul tour, d'être celui des dix candidats qui obtient le plus de voix pour l'emporter.

Une alliance avec la fille de Rodrigo Duterte

Les sondages avaient prédit une large victoire pour Marcos Junior, après une campagne électorale marquée par des torrents de désinformation. Depuis plusieurs années, des comptes pro-Marcos Junior ont envahi les réseaux sociaux, faisant passer auprès des jeunes Philippins les vingt ans de régime de son père comme une ère dorée de paix et de prospérité pour les Philippines. Et en passant sous silence les dizaines de milliers d'opposants arrêtés, torturés ou tués, ou encore les milliards de dollars puisés par le clan Marcos dans les caisses du pays pour son enrichissement personnel.

Marcos Junior a mené une campagne électorale plutôt terne, peinant à galvaniser ses partisans et attirant des foules moins nombreuses que celles de sa rivale Leni Robredo. Mais une série de tractations en coulisses avec d'autres clans politiques semble avoir suffi à lui procurer la victoire. Et notamment son alliance avec Sarah Duterte, fille du président sortant Rodrigo Duterte, bien partie pour remporter l'élection à la vice-présidence, qui se déroulait séparément lundi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.