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Philippines : la loi martiale instaurée dans une partie du pays après des combats entre l'armée et des combattants liés à l'Etat islamique

L'armée a lancé une chasse à l'homme contre le chef d'un groupe islamiste qui a décapité trois étrangers depuis 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président des Philippines, Rodrigo Duterte, à son arrivée à Moscou (Russie) pour un voyage officiel, le 22 mai 2017. (MAXIM SHEMETOV / REUTERS)

Aux Philippines, le conflit entre des groupes islamiste et l'armée s'enflamme. Au moins un policier est mort, mardi 23 mai, à Marawi, lors d'accrochages qui ont suivi une opération de chasse à l'homme contre le chef d'un groupe lié à l'organisation Etat islamique. En réaction, le président philippin Rodrigo Duterte a instauré la loi martiale dans la région de Minadanao, dans le sud de l'archipel.

Un policier tué dans les combats

La loi martiale est instaurée pour 60 jours, et sera en vigueur dans l'île de Minadnao et une série de petites îles alentour. Rodrigo Duterte, en voyage officiel à Moscou, va écourter sa visite.

Les combats ont éclaté quand les forces armées ont mené une perquisition contre une demeure où était censé se cacher Isnilon Hapilon, chef du groupe islamiste Abu Sayyaf et responsable pour les Philippines de l'organisation Etat islamique. 

Au moins un policier est mort à Marawi, une ville à majorité musulmane de 200 000 habitants, où des combattants islamistes ont attaqué un hôpital, selon le chef de l'état-major philippin. Il a promis de "nettoyer le secteur", où se trouvent, selon lui, une cinquantaine de combattants islamistes.

Un groupe qui a décapité des étrangers

Selon les spécialistes des questions de sécurité, Isnilon Hapilon s'efforce d'unifier les groupes philippins qui ont fait allégeance à l'EI. Depuis les années 1990, le groupe Abu Sayyaf est responsable de l'enlèvement de centaines de Philippins et d'étrangers. Il a décapité un ressortissant allemand, en février 2017, et deux Canadiens, en 2016, car ses exigences de rançons n'avaient pas été satisfaites.

Les Etats-Unis et plusieurs pays occidentaux ont mis en garde contre d'éventuels enlèvements d'étrangers dans des endroits touristiques du centre et de l'ouest des Philippines. En avril, l'armée avait déjoué une tentative massive d'enlèvements par Abu Sayyaf dans un centre de villégiature à Bohol, dans le centre du pays.

Le Comité international de la Croix rouge (CICR), présent dans la région, s'est alarmé des conséquences des combats sur la population civile.

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