Pakistan : l'opposante Benazir Bhutto assignée à résidence
L'ancien Premier ministre Benazir Bhutto a été placée hier en résidence surveillée dans sa maison d'Islamabad, encerclée par la police, selon un responsable de la sécurité. La police pakistanaise, soutenue par des véhicules blindés, entouraient le domicile de Benazir Bhutto dans la capitale Islamabad. Hier, Benazir Bhutto avait appelé les Pakistanais à manifester massivement pour exiger du président qu’il lève l’état d’urgence. Un revirement dans l’attitude de celle qui négociait jusqu’alors un partage du pouvoir avec le chef de l’Etat.
Les élections législatives ne se tiendront pas à la mi-janvier, comme initialement prévu. Mais elles auront bien lieu, au plus tard avant le 15 février. Le message a été largement relayé par la télévision pakistanaise ce matin.
Par ailleurs, il semblerait que les autorités pakistanaises envisagent de suspendre l’état d’urgence d’ici le scrutin. Ce qui voudrait dire que la mobilisation de la rue et de la communauté internationale a eu un impact.
Dans son intervention télévisée, Pervez Musharraf confirme également qu’il va quitter la tête de l’armée avant de prêter serment pour son deuxième mandat comme chef de l’Etat, mais sans préciser de date.
Le général Musharraf, à la tête du Pakistan depuis un coup d'Etat sans
effusion de sang il y a huit ans, avait instauré l'état d'urgence samedi dernier. Un geste perçu comme une manœuvre pour couper l'herbe sous le pied des juges de la Cour suprême qui menaçaient d'invalider sa réélection.
Lundi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait de son côté appelé les autorités du Pakistan à libérer les personnes arrêtées et à agir sans tarder en vue d’un retour à la démocratie. Georges Bush s’était joint à leur demande.
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