Ce qu'il faut savoir sur le crash d'un hélicoptère au Pakistan
Au moins six personnes, dont deux diplomates, sont mortes. L'hélicoptère militaire a été abattu par les talibans qui ont revendiqué l'attaque.
L'hélicoptère qui les transportait s'est écrasé contre une école. Au moins six personnes, dont les ambassadeurs de Norvège et des Philippines au Pakistan, ont été tuées vendredi 8 mai dans le crash d'un hélicoptère transportant des diplomates européens et asiatiques dans une région reculée de l'Himalaya pakistanais. Les talibans viennent de revendiquer l'attaque. Ils affirment avoir abattu l'hélicoptère et voulaient viser le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif.
Francetv info fait le point sur le crash.
Que s'est-il passé ?
Alors qu'une délégation d'ambassadeurs, de diplomates et de journalistes se rendait à bord de trois hélicoptères MI-17 dans la région de Gilgit-Baltistan (nord-est), un des appareils s'est écrasé contre une école locale au moment de l'atterrissage. C'est ce qu'explique un membre de la délégation voyageant dans un des deux autres appareils. Le drame est survenu dans le village de Noman, perché dans la vallée de Naltar, où se trouve l'une des rares stations de ski du pays.
D'après un témoin, l'école a pris feu après le crash de l'hélicoptère. "J'étais dans mon jardin avec ma famille, nous regardions les hélicoptères arriver sur place lorsqu'il y a eu un énorme 'boum' et que l'école s'est embrasée", témoigne Sher Ahmed, un habitant de Noman, précisant que l'armée pakistanaise s'était déployée dès la veille sur place afin d'assurer la sécurité de cette rare visite conjointe d'ambassadeurs étrangers dans le nord-est du Pakistan.
Qui sont les victimes ?
Les deux pilotes et les épouses des ambassadeurs de Malaisie et d'Indonésie, ainsi que les deux pilotes de l'hélicoptère MI-17, ont été tués. Les ambassadeurs de Pologne et des Pays-Bas ont eux été blessés dans le crash. Les diplomates devaient rencontrer le Premier ministre pakistanais plus tard dans la journée à Gilgit. Ce dernier a exprimé ses plus sincères condoléances aux victimes, et est rentré par avion à Islamabad.
Il pourrait toutefois y avoir davantage de victimes, en raison de l'endroit où est tombé l'hélicoptère. "Il y avait des enfants à l'école au moment du crash", a déclaré un haut responsable d'un hôpital local, craignant que le bilan ne s'alourdisse. "On nous a demandé d'envoyer le plus d'ambulances possible sur les lieux, car la situation est urgente", a-t-il ajouté. Les membres de la délégation, partie vendredi matin de la capitale, Islamabad, ont été évacués vers l'hôpital militaire de Gilgit, la principale ville de la région.
L'ambassadrice de France au Pakistan, Martine Dorance, faisait partie de cette délégation venue visiter des projets financés par la communauté internationale dans le nord-est du pays. Mais elle ne se trouvait pas dans l'hélicoptère qui s'est écrasé.
Y a-t-il eu une revendication ?
Oui, les talibans pakistanais ont affirmé avoir abattu l'hélicoptère transportant les diplomates à l'aide d'un missile air-sol, qu'ils utilisent rarement. Une revendication à prendre avec des pincettes, les talibans se montrant toujours prompts à revendiquer le spectaculaire.
Dans un communiqué, ils expliquent avoir voulu viser le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif. Ce dernier devait se rendre vendredi à Gilgit, le chef-lieu de la région de Gilgit-Baltistan, mais il n'était pas attendu dans le village reculé de Noman, où l'incident a eu lieu, et ne se trouvait dans aucun des hélicoptères, selon des sources concordantes.
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