Nouvelles sanctions européennes contre le régime birman
L'Union européenne a donc adopté cet après-midi des sanctions “ciblées” contre la Birmanie, comme le demandaient la plupart des dirigeants des 27, après la condamnation de la prix Nobel de paix Aung San Suu Kyi à 18 mois de réclusion.
Ces sanctions sont ciblées au point de viser certaines personnes en Birmanie, en l'occurrence “les magistrats responsables du verdict”. Ils sont “ajoutés à la liste actuelle des personnes et entités faisant l'objet d'une interdiction de voyage et d'un gel de leurs avoirs”, annonce une déclaration européenne.
Le gel des avoirs est aussi étendu “aux entreprises détenues et contrôlées par des membres du régime en place en Birmanie ou par des
personnes ou entités qui leur sont associées”. Le journal officiel de l'Union européenne va publier la liste exacte des personnes et des entreprises visées par ces sanctions.
Pour l'instant, l'UE n'a pas retenu de mesures de rétorsions sur certains secteurs économiques, comme le demandait Nicolas Sarkozy sur le bois et les rubis. Des sanctions de ce type risqueraient de pénaliser une partie de la population birmane. En outre, il semble difficile de pénaliser les secteurs phares de l'économie birmane sans s'en prendre au gaz naturel. Or, les chancelleries préfèrent rester discrètes sur ce point, en particulier en France, où le groupe pétrolier Total est très impliqué dans l'exploitation du gaz birman (lire notre article).
Grégoire Lecalot, avec agences
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