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Nouvelle défiance de Pyongyang envers le Conseil de sécurité

En dépit des vives réactions de la communauté internationale après son essai nucléaire hier, la Corée du Nord a procédé aujourd’hui à des tirs expérimentaux de missiles de courte portée.
Article rédigé par franceinfo
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C’est l'agence de presse sud-coréenne Yonhap qui l’annonce. La Corée du Nord a tiré aujourd'hui deux missiles sol-air de courte portée depuis un site de lancement situé sur sa côte orientale, ignorant le tollé international suscité hier par son deuxième essai nucléaire souterrain. Un essai condamné à l'unanimité par les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies, qui y voient un "violation évidente" de sa résolution 1718. Adoptée en 2006 après le premier essai nucléaire nord-coréen, elle interdit notamment tout nouvel essai nucléaire ou tir expérimental de missile (voir article associé).

En défiant la communauté internationale, Pyongyang s’expose à des sanctions. L'adoption d'une résolution musclée est "inévitable", a déclaré une source proche du ministère russe des Affaires étrangères, citée par l'agence de presse Interfax. Et de préciser que c'est aussi "l'autorité du Conseil de sécurité" qui "est en jeu". Une résolution ""forte avec des mesures fortes'', notamment réclamée par les Etats-Unis.

"Il est clair que rien n'a changé dans la politique hostile américaine contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) (...) même sous la nouvelle administration (de Barack Obama)", répond la Corée du Nord, selon une dépêche diffusée hier par l'agence de presse nord-coréenne KCNA, critiquant de récentes mesures américaines de relocalisation d'avions de combat. "Notre armée et notre peuple sont totalement prêts pour la bataille (...) contre toute tentative imprudente américaine de frappe préventive ", poursuit KCNA.

Pour ajouter à la tension ambiante, la Corée du Sud a annoncé son intention de devenir membre à part entière de l'Initiative américaine de Sécurité contre la prolifération (PSI) destinée à lutter contre le trafic d'armes de destruction massive. Pyongyang avait averti que la participation de Séoul à ce programme équivaudrait à une déclaration de guerre.

Cécile Mimaut, avec agences

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