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Medvedev élu dès le premier tour

Le candidat du Kremlin, Dmitri Medvedev, remporte, comme prévu, l'élection présidentielle russe avec une majorité écrasante. Une élection entachée d'irrégularités selon l'opposition et plusieurs ONG.
Article rédigé par franceinfo
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Sans grande surprise, Dmitri Medvedev succède donc à Vladimir Poutine. Le nouvel homme fort de Moscou a déclaré hier soir soir que sa politique s'inscrirait dans le "prolongement direct" de la présidence de son mentor. Interrogé sur la répartition des pouvoirs avec le Premier ministre que sera Vladimir Poutine, Medvedev a souligné que la politique étrangère
relèverait du président, et non du Premier ministre, et qu'elle aurait pour objectif central de défendre les intérêts russes par tous les moyens légaux.

Première inconnue de ce scrutin joué d'avance depuis plusieurs mois, le score de Medvedev. L'élève dépassera-t-il son maître ? Après dépouillement de 99% des bulletins de vote, le candidat du Kremlin fait à peine moins bien que son pygmalion : Dmitri Medvedev obtient 70,22% des suffrages. En 2004, Vladimir Poutine avait été élu avec 71% des voix.

L'autre suspense de cette élection concernait la participation : selon la Commission électorale centrale, elle s'est établie à 69,6 % -- la certitude du résultat final n'ayant pas incité les électeurs à se déplacer en masse aux urnes. Les jeunes en particulier ont été beaucoup moins nombreux à voter.

Irrégularités dénoncées

Le PC et plusieurs ONG dénoncent des irrégularités dans le déroulement de l'élection : bourrages d'urnes, observateurs refoulés dans les bureaux de vote ou ouvriers forcés d'aller voter sous la menace de sanctions... Le candidat communiste Guennadi Ziouganov, qui arrive en deuxième position, a d'ores et déjà annoncé qu'il allait porter plainte devant les tribunaux pour violations de la loi électorale. Dans un rapport pré-électoral, les ONG Golos et Transparency International avaient dénoncé le parti pris des télévisions publiques pour Dmitri Medvedev et des pressions à tous les niveaux pour assurer un important taux de participation. L'OSCE a annulé le 7 février sa mission d'observation en raison "des restrictions imposées par les autorités russes".

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