Lutte contre la grippe aviaire au Cambodge
Au moment où la Chine est aux prises avec une nouvelle souche de la maladie, le Cambodge essaye de comprendre pourquoi le virus H5N1, apparu dans la région en 2003, a refait surface, plus mortel que jamais.
Huit personnes dont six enfants sont mortes depuis le début de l'année soit, en trois mois, près d'un tiers des 27 victimes déplorées dans le royaume depuis 2003. Plus de 13.000 poulets sont morts ou ont été abattus.
Pour l'heure, le H7N9, nom du virus qui sévit en Chine, n'est qu'une menace. Le H5N1, lui, tue.
A l'approche du nouvel an khmer à la mi-avril, lors duquel les ventes de poulets et de canards explosent, les responsables de santé publique sont sur le pied de guerre. «Nous ne pouvons pas dire que c'est sous contrôle», confirme Sonny Krishnan, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé.
Comme plusieurs autres pays de la région, le Cambodge est particulièrement vulnérable: la grande majorité de ses 20 millions de volailles vivent librement dans les villages, côte à côte avec les humains, par opposition aux usines ultra-surveillées d'Europe ou de Thaïlande.
Et il est souvent difficile de convaincre un paysan dont les volailles sont malades que la seule solution est de les abattre et d'alerter les autorités.
«Les gens connaissent la grippe aviaire, mais ils ne veulent pas se débarrasser des oiseaux parce qu'ils sont pauvres», explique Ouer Srey, 52 ans, qui élève sept poulets dans sa cour de la province de Kandal (sud).
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