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Les Sud-Coréens élisent leur nouveau président

Pour la première fois, une femme pourrait devenir présidente de ce pays encore très patriarcal.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un instituteur d'un village vote à Nonsan (Corée du Sud) pour la présidentielle, le 19 décembre 2012. (LEE JAE WON / REUTERS)

Bientôt une femme à la tête de la Corée du Sud ? Les Sud-Coréens ont commencé à se rendre aux urnes, mercredi 19 décembre, pour choisir leur nouveau président. Le scrutin, qui s'annonce très serré, pourrait se traduire par l'élection de la première femme à ce poste dans la quatrième économie d'Asie. Ce jour a été déclaré férié pour permettre aux 40,5 millions d'électeurs inscrits de s'acquitter de leur devoir électoral.

Les électeurs devront choisir entre la candidate conservatrice du Parti de la nouvelle frontière (PNF), Park Geun-hye, et son adversaire centre-gauche du Parti démocratique uni (DUP), Moon Jae-in, un ancien héraut des droits de l'homme. L'écart s'était réduit entre les deux candidats à l'approche de la clôture officielle de la campagne. L'avance de Park Geun-hye a fondu et l'écart séparant les deux candidats se situait à l'intérieur des marges d'erreur des sondages, selon les dernières estimations disponibles.

Les deux candidats à la présidentielle sud-coréenne : Park Geun-hye (à g.) et Moon Jae-in. (KIM HONG-JI / REUTERS)

Difficile marche vers la démocratie

"J'exhorte les électeurs à braver le froid et à voter pour ouvrir une nouvelle ère dans ce pays", a déclaré Park Geun-hye à la sortie d'un bureau de vote de Séoul, où le mercure affichait -10°C. Les premières estimations signalaient un taux élevé de participation, avec 35% des électeurs ayant voté à midi, un chiffre supérieur à celui enregistré il y a cinq ans.

Dépeints comme des candidats de l'immobilisme par une partie de l'électorat lassée de la corruption et de l'emprise des conglomérats, Park et Moon témoignent de la pénible marche de la Corée du Sud vers la démocratie, chacun aux deux extrémités du spectre. Park Geun-hye, âgée de 60 ans, est la fille de Park Chung-hee, qui a régné en autocrate brutal pendant dix-huit ans jusqu'à son assassinat en 1979. Moon Jae-in, 59 ans, est quant à lui une figure des années noires, adversaire notoire des militaires qui a payé de sa liberté son engagement démocratique dans les années 1970.

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