Les JO de l'hypocrisie, selon RSF
Au moins 22 journalistes étrangers "agressés, interpellés ou entravés dans leur travail", au moins 50 militants des droits de l'homme pékinois "placés en résidence surveillée, harcelés ou contraints de quitter la capitale", au moins 15 citoyens chinois "arrêtés pour avoir simplement demandé le droit de manifester", etc... Voilà le bilan accablant que dresse l'organisation de défense de la liberté de la presse, à deux jours de la fin des JO de Pékin.
Le secrétaire général de RSF, Robert Ménard, n'a pas eu de mot assez fort pour dénoncer les "mensonges chinois" , mais aussi "l'hypocrisie du Comité international olympique", qui n'a "jamais trouvé rien à redire". Et Ménard de s'en prendre personnellement au président du CIO, Jacques Rogge, qui a montré "une lâcheté et une couardise sans comparaison depuis sept ans".
Quant aux chefs d'Etats et de gouvernements qui ont assisté à la cérémonie d'ouverture des Jeux, ils ont perdu leur "honneur de démocrates" , fustige RSF. Dans la ligne de mire de l'association : Nicolas Sarkozy. "Il a montré à quel point il est capable de retournements de veste successifs" sur la question des droits de l'Homme et de la Chine, a critiqué Robert Ménard.
Quant au bilan de la mobilisation de RSF pendant ces Jeux, Robert Ménard a reconnu que "si on juge au nombre de gens libérés grâce à cette action, c'est un échec". Cependant, "elle a servi quand même à être ce grain de sable, qui aura permis de faire en sorte que ces Jeux 'Potemkine' ne trompent pas tout le monde".
Cécile Mimaut, avec agences
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