Les Etats-Unis renforcent leur aide en Afghanistan
L'objectif est clairement désigné : c'est Al-Qaïda. Et Barack Obama n'y va pas par quatre chemins : “Al-Qaïda et ses alliés sont présents en Afghanistan et au Pakistan” ; la nébuleuse “prépare activement des attentats contre les Etats-Unis depuis ses refuges au Pakistan”.
Le président américain était attendu au tournant : c'est aujourd'hui qu'il devait dévoiler la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan - une stratégie qui laisse la part belle à la formation.
Outre l'envoi de 17.000 militaires supplémentaires, déjà approuvé par la nouvelle administration le mois dernier, 4.000 instructeurs militaires sont prochainement attendus sur place, pour cette fois aider à la formation des forces de sécurité afghanes.
_ L'aide américaine se fera aussi civile, pour aider au développement économique et politique du pays.
Les alliés des Etats-Unis sont appelés à contribuer, eux aussi, à ces aides. D'ores et déjà l'Union européenne s'est dite prête à faire plus pour l'Afghanistan.
_ Il en sera sans doute question lors de la conférence internationale sur l'Afghanistan qui se tient mardi prochain à la Haye.
Et puis, comme “l'avenir de l'Afghanistan est inextricablement lié à l'avenir de son voisin, le Pakistan” - c'est là que se sont réfugiés les dirigeants d'Al Qaïda - Obama a annoncé le triplement de l'aide au Pakistan : 1,5 milliard de dollars sur cinq ans.
_ “Al-Qaïda et ses alliés extrémistes sont un cancer qui risque de tuer le
Pakistan de l'intérieur”, a martelé le président américain. A charge pour Islamabad, maintenant, de “donner la preuve de sa détermination à éliminer Al-Qaïda et tous les extrémistes violents qui se trouvent à l'intérieur de ses frontières”...
Au final, le discours a plutôt été bien reçu par les pays concernés. Dans une déclaration, l'ambassadeur d'Afghanistan, Said Jawad, a assuré que Kaboul était très reconnaissant envers l'administration Obama pour cette “nouvelle stratégie vers la victoire. Le gouvernement afghan s'engage à travailler avec les Etats-Unis et nos alliés pour mettre cette stratégie en œuvre”.
_ Son collègue pakistanais, Husain Haqqani, a, lui, qualifié de “signe extraordinairement positif” le réexamen de la politique américaine dans la région.
Guillaume Gaven, avec agences
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