Les élections du 8 janvier seraient maintenues au Pakistan
"Les élections auront lieu telles qu'elles ont été annoncées." Selon Mohammadmian Soomro, le Premier ministre pakistanais, aucun report du scrutin n'est à l'ordre du jour. La décision finale se prendra cependant en accord avec "tous les partis politiques".
"Poursuivre le processus démocratique"
Voilà qui doit satisfaire les Etats-Unis : Washington, qui considère le Pakistan comme un allié-clé dans sa lutte contre le terrorisme, avait appelé Islamabad à maintenir le scrutin. Selon le président George Bush, les Pakistanais doivent "honorer la mémoire de Benazir Bhutto en poursuivant le processus démocratique pour lequel elle a si courageusement donné sa vie". Un porte-parole du département d'Etat soulignait que "les extrémistes responsables de cet attentat seraient les seuls vainqueurs s'il provoquait un report ou un retard" du scrutin.
Même discours en provenance de Paris : Nicolas Sarkozy estime qu'"il est plus que jamais indispensable" que les élections législatives du 8 janvier aient lieu.
Au contraire, certains experts craignent que le scrutin, organisé dans de telles conditions, tournent à la "farce" électorale et n'engendre une nouvelle flambée de violences.
L'ex Premier ministre Nawaf Sharif, qui s'était récemment allié à Benzair Bhutto, a annoncé que son parti allait boycotter les élections. Selon lui, "Musharraf n'a aucune intention de tenir des élections libres et équitables", l'attentat de Rawalpindi en étant "la preuve".
Depuis des semaines, Nawaf Sharif et Benazir Bhutto dénonçaient par avance le "trucage" de ce scrutin par le camp du président Musharraf, pour permettre à ce dernier de se maintenir à la tête du pays.
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