Cyclone en Inde : 14 morts et plus d'un million de personnes évacuées
Les autorités ont orchestré la plus vaste opération d'évacuation jamais mise en oeuvre pour un cyclone. Et permis, ainsi, de minimiser le nombre de victimes.
"Nous avons réussi à minimiser le nombre de victimes." L'agence nationale de gestion des catastrophes en Inde a annoncé que quatorze personnes avaient été tuées lors du passage du cyclone Phailin sur la côte orientale de l'Inde, dimanche 13 octobre. Un précédent bilan faisait état de six morts. Les autorités estiment avoir limité le nombre de victimes grâce à un vaste mouvement d'évacuation de plus d'un million de personnes avant l'arrivée de la tempête.
Le cyclone, qui fait la taille de la France, a touché la côte est de l'Inde peu après 21 heures locales (17h30 à Paris) samedi et a déferlé sur une bande côtière de 150 km pendant plusieurs heures.
Toute la zone de danger évacuée
Quelque 600 000 personnes sont sans abri après le passage du cyclone dans 14 000 villages côtiers. "La précédente évacuation d'importance remonte à 1990 dans l'Andhra Pradesh, mais cette dernière est bien plus vaste", relève le porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes naturelles. Le chef des opérations de secours dans l'Orissa explique que quasiment toute la zone de danger a été évacuée avant l'arrivée de Phailin. "Au total, nous avons déplacé plus de 861 000 personnes. C'est probablement le plus grand mouvement d'évacuation de l'histoire de l'Inde", souligne-t-il. Dans l'Etat voisin d'Andhra Pradesh, quelque 100 000 personnes ont quitté leur logement.
Avec les opérations organisées dans des régions voisines, le nombre total de personnes déplacées a dépassé un million. La population locale a passé la nuit terrée dans les abris, alors que les vents grondaient.
L'essentiel des dégâts concentrés sur 150 km le long des côtes
La région menacée a déjà été sinistrée en 1999 par un cyclone qui avait fait plus de 8 000 morts. Cette fois-ci, les dégâts, humains et matériels, ne seront véritablement évalués qu'au fur et à mesure, mais le directeur général de la météo indienne indique que le cyclone a été particulièrement violent sur une bande de 150 km le long des côtes.
Les services de la météo indienne signalent que le cyclone a perdu beaucoup de sa puissance une fois au-dessus des terres. Mais ils demandent de ne pas baisser la garde en raison des risques d'inondations. La ville de Godalpur, traversée par l'oeil du cyclone, reste, dimanche, coupée du reste du pays. Ailleurs, les routes sont jonchées de débris et de troncs d'arbres, et des maisons n'ont plus de toit. Des camions gisent renversés au bord des routes, signes de la force des vents. Le sentiment général est cependant au soulagement. "On se préparait à un super cyclone mais Phailin n'a pas été un super cyclone", terme qui désigne la tempête la plus violente, conclut l'Autorité nationale de la gestion des catastrophes.
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