Le Pentagone ouvre une enquête criminelle après les fuites sur l'Afghanistan
"Réveille-toi Amérique. La publication par Wikileaks des documents secrets
nous donne 92.000 raisons de mettre fin à la guerre". Dennis Kucinich, élu démocrate et farouche opposant au conflit afghan, s'en donne à coeur joie. Et il n'est pas le seul : depuis la divulgation des archives secrètes, les critiques sur la campagne internationale menée en Afghanistan se sont amplifiées.
Face à ces critiques, la Maison Blanche tente de minimiser l'importance de ces documents : ces archives "ne révèlent pas de problèmes qui n'ont pas déjà nourri
notre débat public sur l'Afghanistan" a assuré Barack Obama lors d'une allocution à la presse.
Mais l'impatience du Pentagone à mettre la main sur la "taupe" montre que la divulgation de ces documents est tout sauf anodine. L'armée de Terre américaine vient d'ouvrir une enquête criminelle.
_ Un homme est dans son collimateur : Bradley Manning, un soldat de deuxième classe de 22 ans. Il est actuellement en détention, pour avoir transmis à Wikileaks une vidéo montrant le raid d'un hélicoptère de l'armée américaine qui avait provoqué en 2007 la mort de plusieurs civils à Bagdad.
Bradley Manning est "bien évidemment un personnage-clé", estime un porte-parole du Pentagone, même si l'agence enquête "sur un spectre plus large".
Le Pentagone mène par ailleurs sa propre évaluation des dangers potentiels causés par
ces fuites en matière de sécurité.
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