Le Japon découvre l'ampleur de la catastrophe
Les témoignages sont unanimes : jamais une secousse n'aura été aussi violente dans toute l'histoire du Japon. Pourtant la côte nord-est du pays est régulièrement frappée par des séismes et des tsunamis. Avec une magnitude de 8,9, le dernier en date a fait de nombreux dégâts. Il a déclenché une vague de dix mètres de haut qui a tout balayé sur son passage, maisons, voitures et bateaux.
Le bilan des victimes s'élève pour l'instant officiellement au moins 310 morts et 350 disparus, selon un nouveau bilan établi à la tombée de la nuit par la police, un peu moins de dix heures après le drame. La préfecture de Miyafi a découvert 200 à 300 corps dans la ville portuaire de Sendai. Les autorités évaluent à quelque 1.200 le nombre de foyers victimes de ce raz-de-marée.
_ Il s'agit d'un état des lieux provisoire, les données étant difficiles à rassembler compte tenu du nombre de régions touchées, a souligné la police. Et le bilan définitif "devrait dépasser le millier de morts", selon l'agence Kyodo.
Des trains portés disparus
Une rame de la compagnie JR East, avec un nombre inconnu de personnes à bord, circulait à proximité de la gare de Nobiru sur la ligne Senseki reliant les villes de Sendai et Ishinomaki lorsqu'une vague de dix mètres de haut a déferlé, selon l'agence Kyodo qui cite la police. Le convoi est, depuis, porté disparu... ainsi qu'un autre train, dont on est sans nouvelles. Il circulait dans la préfecture d'Iwate, dans le nord-est de l'archipel. On ne sait pas s'il s'agissait d'un convoi de passagers ou de marchandises.
Une autoroute a été éventrée près de Tokyo. Plusieurs immeubles se sont effondrés dans le nord-est du pays et près de 4,4 millions de foyers sont privés d'électricité dans la partie septentrionale de l'archipel.
Des usines, des raffineries de pétrole et des centrales nucléaires ont été fermées. Une violente explosion s'est produite dans un complexe pétrochimique de la préfecture de Miyagi, dans le nord-est du pays, dit l'agence Kyodo.
Enfin, un barrage a rompu dans la préfecture de Fukushima, toujours dans le nord-est, où des maisons ont été emportées.
Caroline Caldier, avec agences
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