La jeune peintre Delara Darabi exécutée en Iran
"Aidez-moi. Ils vont me pendre dans quelques secondes." Les autorités iranienne lui ont concédé seulement d’appeler ses parents, avant que le bourreau, le fils de la victime présumée, exécute la peine.
En violation de la loi, son avocat n’a pas été prévenu. "Ils ont agit de manière cynique pour éviter les protestations locales et internationales qui auraient pu sauver sa vie", explique Amnesty International.
L’Iran a ratifié les conventions internationales où les signataires s’engagent à ne pas exécuter de condamnés à mort pour des crimes commis avant leur majorité. Delara représente la deuxième violation de ces conventions en 2009, et la 140ème victime de la peine de mort depuis le début de l’année. En 2003, elle s’était déclarée coupable d’un meurtre commis lors d’un cambriolage, avant d’admettre qu’elle voulait couvrir son copain, deux ans plus âgé d’elle et donc condamnable à mort.
Le 20 avril dernier, les autorités avaient d’ailleurs repoussé de deux mois l’exécution. En 2007, l’exposition de ses œuvres dans une galerie de Téhéran avait fait beaucoup de bruit. La famille de Delara et les organisations humanitaires espéraient que la mobilisation suscitée par l’exposition aurait pu la sauver.
Les tableaux (voir a côté) étaient accompagné par une phrase de l’artiste absente : "Ces tableaux ne sont pas des images et des couleurs muettes. Ce sont les véritables et douloureuses photographies de notre vie". C’est pour cela que les activistes l’appelaient "la prisonnière des couleurs" .
Nicola Accardo
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