La Corée du Sud promet de venger ses soldats
“Nous allons assurément venger votre mort” , a déclaré Yoo Nak-Joon, chef d'Etat major de la Marine coréenne lors des obsèques des deux soldats sud coréens, âgés de 20 et 22 ans. La cérémonie funèbre, qui a eu lieu près de Seoul, a été diffusée en direct à la télévision, tant l'attaque a résonné comme une onde de choc.
Mardi, en mer jaune, a eu lieu un bombardement d'ampleur inédite depuis la guerre de Corée, dans les années 1950, alors que la Corée du Sud s'apprêtait à effectuer des manoeuvres navales avec les Etats-Unis.
Pour faire face à cette situation de crise, un nouveau ministre de la Défense a été nommé au Sud, Kim Kwan-Jin. Dans ses premières déclarations à la presse, il a affirmé sa volonté de "répondre au centuple" en cas d'agression armée de la part de Pyongyang.
Rassemblés ce samedi dans le centre de Séoul, un millier d'anciens soldats de la Marine ont eux aussi appelé à la fermeté contre le régime de Kim Jong-Il. "Unissons-nous et vengeons-nous, " ont-ils scandé, avant de brûler un drapeau nord-coréen, ainsi que des portraits du dirigeant et son fils.
En réponse, Pyongyang a promis de " frapper sans pitié " en cas de violation de son espace souverain, notamment en mer Jaune, où vont avoir lieu dès dimanche des manoeuvres aéronavales des Etats-Unis et de Séoul.
Le principal allié de Kim Jong-Il, Pékin, a également mis en garde contre la tenue de telles opérations, qualifiées "d'action militaire non autorisée. Les Etats-Unis se sont voulus rassurants envers la Chine, en affirmant que ces opérations n'étaient pas dirigées à son encontre, et précisant qu'il s'agit "d'opérations de nature défensive destinées à renforcer la dissuasion contre la Corée du Nord."
L'attaque fait quatre morts, et une vingtaine de blessés. La présence parmi les victimes de civils n'est pour l'instant pas avérée, mais Pyongyang a d'ores et déjà déclaré que " s'il était exact qu'il y a eu des morts de civils sud-coréens, celles-ci seraient très regrettables, " mais de toute façon imputables à Séoul," qui avait placé des "boucliers humains."
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