La Chine lance un ultimatum au Tibet
Le président de la région du Tibet a averti que les “émeutiers” avaient jusqu'à lundi minuit pour se livrer.“S'ils se rendent, ils seront traités avec clémence. S'ils donnent des informations sur d'autres personnes impliquées dans des délits, ils seront traités avec encore plus de clémence” a annoncé Qiangba Puncog. Les manifestants sont cependant prévenus : “Ceux qui ont commis des crimes graves seront traités impitoyablement”.
Les troubles gagnent peu à peu des communautés tibétaines dans des
provinces chinoises voisines et s'accompagnent de sévères répressions. Armés de matraques en bambou, les policiers népalais ont arrêtés une trentaine de tibétains qui manifestaient ce matin à Katmandou devant le siège de l'ONU. Dimanche, les manifestations de Tibétains se sont propagées notamment au Sichuan (sud-ouest) où au moins 7 personnes auraint été tuées par balle selon des groupes pro-tibétains. Des informations non confirmées ont fait également état de nouveaux foyers de tension au Gansu et Qinghai (nord-ouest).
Ce mouvement de protestation a commencé à l'occasions du 49e anniversaire du soulèvement raté du Tibet en 1949 contre le régime chinois. Lors des émeutes de vendredi, plus de 300 incendies ont été allumés, la plupart dans des magasins, et 56 véhicules ont été incendiés d'après le gouverneur du Tibet. En trois jours, les émeutes de Lhassa auraient fait 10 morts selon le gouvernement chinois, tandis que le gouvernement tibétain en exil parle de 80 tués. Face à cette situation, le dalaï-lama a réclamé qu'une enquête soit ouverte afin de déterminer si un génocide culturel était en cours au Tibet.
Marthe Henry, avec agences
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