L'Union européenne suspend ses sanctions contre la Birmanie

Les gestes d'ouverture du régime birman ont porté. L'Union européenne va suspendre pour un an ses sanctions contre la Birmanie, à l'exception de l'embargo sur les armes, ont révélé jeudi 19 avril des sources diplomatiques européennes.

"Un accord de principe a été trouvé" en ce sens, à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des 27 Etats membres de l'UE du comité politique et de sécurité. La décision, prise tard mercredi au soir, sera formellement approuvée par les ministres des Affaires étrangères réunis le 23 avril au Luxembourg. 

Cet assouplissement est un encouragement à l'ouverture constatée depuis un an en Birmanie, où le nouveau président, Thein Sein, a amorcé une série de réformes comme la libération de plusieurs centaines de prisonniers politiques, le desserrement de la censure sur les médias et l'ouverture de pourparlers de paix avec des mouvements rebelles. La libération d'Aung San Suu Kyi, icône de l'opposition, et son élection au Parlement à l'occasion de législatives partielles au tout début du mois sont le symbole à ce jour le plus fort de l'évolution de la Birmanie.