L'aller-retour express de Nicolas Sarkozy en Afghanistan

Le déplacement avait été tenu secret, jusqu’au dernier moment. Parti tard hier soir de Paris, l’avion présidentiel a atterri ce matin à Kaboul.
_ A peine arrivé, Nicolas Sarkozy a tenu à justifier cette visite, ainsi que la présence des soldats français en Afghanistan.

Au programme de cette visite éclair: une rencontre avec le président afghan Hamid Karzaï, puis avec les soldats français déployés dans le pays.

Nicolas Sarkozy a été reçu ce matin par son homologue afghan, Hamid Karzaï. Les deux hommes se sont entretenus notamment de la situation sur place, des évolutions du rôle de l’OTAN et de la place des troupes françaises.

Pour ce déplacement, Nicolas Sarkozy était accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, du ministre de la Défense Hervé Morin et de la secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme Rama Yade. Le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des forces armées, et le philosophe André Glucksmann étaient également du voyage.

Ce voyage intervenait dans un contexte difficile : “la situation se dégrade dans plusieurs régions du pays” reconnaissait le ministre de la Défense Hervé Morin, jeudi. En novembre, Nicolas Sarkozy avait annoncé que la France ne quitterait pas l’Afghanistan, comme elle l’avait un temps envisagé. Il avait même laissé entendre, à la grande satisfaction de Washington, qu’elle y enverrait des moyens nouveaux.

Environ 1.100 soldats français participent actuellement à la Force internationale de stabilisation de l’Afghanistan (ISAF), placée sous le commandement de l’Otan. Et environ un millier de soldats supplémentaires participent à l’opération "Liberté immuable", sous commandement américain.