JO de Pékin : le chien rayé de la carte des restaurants
A trois semaines du coup d’envoi des jeux Olympiques, la Chine fait du tri dans les coutumes locales. Ainsi, l’Association des restaurateurs de Pékin a décidé de retirer les spécialités canines de la carte des restaurants pendant toute la durée des JO. Cette interdiction formelle s’applique aux 112 établissements "olympiques" recommandés aux visiteurs, mais tous les autres restaurants de la capitale chinoise sont invités à se mettre au diapason.
Selon l’association One Voice qui a longuement enquêté sur place, quelque huit millions de chiens sont abattus chaque année en Chine, souvent tués de "manière lente et cruelle", à coups de gourdin, saignés à blanc ou ébouillantés vivants. La viande canine se retrouve accommodée en sauce au menu des restaurants, ou vendue dans certains supermarchés, sous vide ou en conserve.
La viande canine, surtout présente dans la gastronomie coréenne, est très prisée pour ses qualités nutritionnelles et ses vertus médicinales présumées, en particulier dans la lutte contre l’hypertension. Mais le morceau le plus recherché est sans conteste, selon One Voice, le pénis, pour ses qualités aphrodisiaques.
Les restaurateurs ne sont pas les seuls à devoir se mettre au garde-à-vous pendant les jeux Olympiques. Les autorités chinoises viennent d’édicter à l’attention des spectateurs un certain nombre de règles de comportements, allant bien au-delà des recommandations de la charte olympique.
Aucune banderole comportant des références à la religion, à la politique, à l’armée ou aux droits de l’Homme n’est autorisée. La présence des bébés n’est "pas recommandée" lors de la cérémonie d’ouverture. Les forces de sécurité feront également la chasse aux spectateurs nus, soûls ou jouant aux cartes ! Ces règles, recensées dans un livret distribué avec les tickets d’entrée, visent à permettre "à chaque spectateur de regarder les épreuves en sécurité et avec joie".
Gilles Halais avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.