Iran : vers une annulation de la lapidation de Sakineh ?
L’annulation de la peine de mort par lapidation est une hypothèse "possible", a indiqué ce matin un haut responsable de la justice iranienne. Il évoque des doutes sur les "preuves" avancées dans cette affaire. Sakineh Mohammadi-Ashtiani nie en effet les accusations retenues contre elle. Depuis 2006, elle est accusée d’adultère et de complicité dans le meurtre de son mari. Le verdict final n’a toujours pas été rendu. Sa peine est pour l’instant suspendue après une vague de protestations internationale, mais elle reste passible de la pendaison.
Hier, Sakineh a été autorisée à quitter provisoirement sa cellule pour dîner avec ses enfants, dont son fils qui a une nouvelle fois demandé à la justice iranienne de l'épargner.
_ Sakineh de son côté s’est adressée à un groupe de journalistes travaillant pour la presse internationale. Elle a alors annoncé son intention de porter plainte contre son ancien avocat et contre deux journalistes allemands venus interviewer son fils en octobre dernier pour le magazine Bild am Sonntag., ce qui leur a valu d’être emprisonnés depuis en Iran.
Réaction de BHL
Le philosophe français Bernard-Henri Lévy, qui se mobilise depuis le début de l’affaire pour obtenir la libération de Sakineh, dénonce une manipulation des autorités iraniennes et une mise en scène cynique.
Mobilisation en Allemagne
En Allemagne, une centaine de personnalités allemandes, dont plusieurs ministres, des dirigeants d'entreprise et des sportifs de haut niveau, ont appelé aujourd’hui à la libération des deux journalistes allemands.
_ L'appel a été publié par l'hebdomadaire Bild am Sonntag, qui avait dépêché les deux journalistes en Iran. Les autorités iraniennes leur reprochent d'être entrés dans le pays en tant que touristes et non en tant que journalistes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.