Inondations : la catastrophe s’étend au Pakistan
Les précipitations record qui s’abattent sur le Pakistan depuis la semaine dernière ont dévasté des villages entiers et les plaines agricoles du nord-ouest, une région déjà meurtrie par plusieurs années de rébellion sanglante des talibans et d’offensives de l’armée.
L’autre moitié des 1.500 morts et quatre millions de sinistrés se trouve dans la province centrale du Penjab, touchée depuis le début de cette semaine.
_ Et les inondations menacent à présent de s’étendre au Singh (sud), au Cachemire pakistanais et au Baloutchistan (sud-ouest).
Dans les régions les plus touchées, 80% des réserves alimentaires ont été détruites par les inondations, qui ont également gravement affecté les troupeaux, les marchés, les routes et l’ensemble des infrastructures.
_ Les épidémies comme le choléra se développent et les autorités manquent de tout, nourriture et médicaments au premier plan, pour y faire face.
Les sinistrés doivent faire face à l’absence d’eau potable et de vivres. Certains ont jeté tout ce qui leur reste (un matelas et quelques meubles et vêtements) sur des chariots tirés par des ânes, et sont partis trouver refuge ailleurs. Parfois dans des mosquées.
Pourtant, la mobilisation internationale s’intensifie : les Etats-Unis et l’ONU ont débloqué chacun 10 millions de dollars d’aide humanitaire, la Grande-Bretagne 8 millions. L’Australie, le Canada et la Chine ont également mis la main à la poche. Et les Nations unies ont décidé d’envoyer une mission sur place pour évaluer la situation et les besoins.
Gilles Halais, avec agences
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