Indonésie : cinq personnes arrêtées après la décapitation d'un éléphant de Sumatra, espèce menacée
Une autopsie a révélé que le pachyderme avait été préalablement empoisonné.
Cinq personnes ont été arrêtées pour la décapitation d'un éléphant de Sumatra, ont annoncé les autorités indonésiennes mardi 17 août. La police d'Aceh, province de l'extrême ouest de l'archipel asiatique, a appréhendé les suspects lundi après une enquête de plus d'un mois. "Nous recherchons toujours un sixième suspect", a précisé un porte-parole.
La carcasse d'un éléphant mâle d'une douzaine d'années avait été retrouvée en juillet, sans tête et sans ses défenses, dans une plantation servant à produire de l'huile de palme. Une autopsie a révélé que le pachyderme avait été préalablement empoisonné. Une des suspects aurait tué et décapité le mammifère, tandis que les autres auraient essayé de vendre ses défenses, a affirmé la police.
Les hommes risquent jusqu'à 10 ans de prison. La déforestation a réduit l'habitat naturel des éléphants de Sumatra, une espèce menacée dont il subsiste moins de 500 spécimens à l'état sauvage, selon l'agence de protection de la nature d'Aceh.
Ce phénomène entraîne des conflits de plus en plus fréquents entre les animaux et les humains, notamment les agriculteurs qui veulent protéger leurs exploitations des dégâts causés par les bêtes. Les éléphants sont aussi tués pour leurs défenses en ivoire, très recherchées par les trafiquants.
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