Fukushima : la fuite plus grave qu'annoncée ?
Quand le Japon fait -enfin- son mea culpa... Le gouvernement a présenté aujourd'hui le rapport qu'il a envoyé à l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique. “Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs”, annonce le conseiller spécial du Premier ministre sur la crise nucléaire, Goshi Hosono.
Le rapport explique ainsi que le combustible nucléaire est entré en fusion dans les réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima, et qu'il est possible qu'il ait percé alors la cuve sous pression de chacun des réacteurs. Le combustible se serait ensuite accumulé au fond des enceintes de confinement qui entourent les cuves.
_ Le mois dernier, Tepco, l'opérateur de la centrale, avait bien admis que le combustible avait fondu, mais ne pensait pas qu'il avait pu percer les cuves...
Cela dit, ce ne sont que des suppositions - et ce ne sera que des suppositions : il est impossible d'envoyer quelqu'un à l'intérieur des réacteurs pour observer l'étendue des dégâts.
Des particules radioactives dans l'atmosphère
Et ce n'est pas tout : l'Agence de sûreté nucléaire a multiplié par deux la quantité de particules radioactives émises dans l'atmosphère pendant la première semaine après la catastrophe.
_ Elle estime que 770.000 terabecquerels se sont échappés, et non 370.000 comme annoncé précédemment. Une autre commission gouvernementale parlait, elle, de 650.000 .
Cela dit, les experts estiment que la majeure partie de ces particules a été emportée par les vents, vers l'océan Pacifique - sans survoler de zones habitées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.