Cet article date de plus d'onze ans.

Français mort avec ses enfants au Cambodge : le père ne s'est pas suicidé

La justice française écarte cette thèse, plus d'un an après la découverte des cinq corps au fond d'un étang.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le véhicule de Laurent Vallier, le 15 janvier 2012. (TANG CHHIN SOTHY / AFP)

Au Cambodge, plus d'un an après la découverte d'un Français et ses quatre enfants au fond d'un étang, la justice française écarte la thèse du suicide. C'est ce qu'a annoncé l'ambassade de France à Phnom Penh samedi 23 mars.

Laurent Vallier avait disparu en septembre 2011 avec ses quatre enfants. Les corps avaient été retrouvés quatre mois plus tard dans un 4x4 blanc, immergé dans un étang de la propriété de ce veuf de 42 ans, dans la province de Kampong Speu (sud-ouest). Une urne funéraire, identifiée par des proches comme étant celle de l'épouse, une Cambodgienne décédée en 2009, se trouvait aussi dans la voiture. Il avait fallu attendre le mois d'avril dernier pour que des recherches ADN déterminent que les cinq corps retrouvés étaient bien ceux du Français et de ses enfants.

Traces de sang

La juge d'instruction du Tribunal de Grande instance de Paris en charge du dossier, Claudine Enfoux, a pu se rendre sur place et travailler avec une équipe d'enquêteurs. "Des avancées extrêmement sérieuses ont été réalisées. Elles permettent désormais d'écarter l'hypothèse du suicide", précise le communiqué de l'ambassade.

Chhim Rithy, un magistrat de Kampong Speu, a indiqué que des traces de sang avaient été découvertes sur une corde et dans la maison des victimes. Pour lui, "ce n'est pas un suicide".  La police cambodgienne, qui mène elle aussi son enquête, a toujours refusé de commenter le dossier. Le grand-père des enfants, Tith Chhuon, a de son côté affirmé qu'il ne croyait pas en la thèse du suicide, convaincu que son gendre et ses quatre petits-enfants avaient été assassinés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.