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Emeutes en Chine : les autorités durcissent le ton

Ils sont soupçonnés d'avoir incendié un poste de police et des bâtiments officiels lors d'émeutes, samedi, à Weng'an dans le sud-ouest du pays. Plusieurs centaines de Chinois ont été arrêtés, plusieurs d'entre eux écroués.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © AFP)

Un tour de vis. À quelques semaines des Jeux Olympiques, Pékin tente de faire taire toute dissidence. Et emploie pour cela les grands moyens : aujourd'hui, au moins 300 personnes ont été arrêtées par les autorités à Weng'an, dans le sud-ouest de la Chine. Plusieurs d'entre elles ont été écrouées, selon le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie, une association basée à Hong-Kong.

Ces Chinois sont soupçonnés d'avoir participé à la grande manifestation de samedi dernier. Une dizaine de milliers de personnes sont descendues dans la rue, un poste de police et des bâtiments officiels ont été incendiés. Malgré la censure, des photos de ces émeutes ont été diffusées sur Internet. Selon le Centre pour les droits de l'homme et la démocratie, un manifestant est mort et 150 autres blessés.

Ce qui a provoqué la colère des émeutiers, c'est la mort d'une jeune fille, dont le corps avait été retrouvé dans une rivière. Les autorités
affirment que la victime, âgée de 15 ans, s'est suicidée. Selon la famille, elle
a été violée et sans doute assassinée par le neveu d'un notable
de la région, protégé par la police locale.
_ L'oncle de la jeune fille, qui s'était élevé contre les résultats de l'enquête ayant conclu au suicide, serait également décédé samedi après avoir été
passé à tabac, selon des villageois.

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