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Deux journalistes de France 3 enlevés en Afghanistan

Les deux journalistes auraient été enlevés, selon la police afghane, par des insurgés au nord-est de Kaboul, alors qu’ils circulaient en voiture avec leur interprète, son frère et son cousin, également kidnappés. France Télévisions ne parle pas, pour l'instant, d'enlèvement, mais confirme être sans nouvelles de ses journalistes...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © France Info)

L'équipe se trouvait entre les vallées de Surobi et Kapisa, au nord-est de Kaboul, l'une des provinces stratégiques de l'Afghanistan, sur la route vers le Pakistan. C'est dans cette région qu'est stationné l'essentiel des soldats français.

Le journaliste et le caméraman de France 3 étaient en reportage dans le pays depuis trois semaines, ils préparaient un reportage sur la construction d'une route. Leur sujet doit être diffusé dans une émission spéciale de "Pièces à conviction" fin janvier.

Leur rédacteur en chef les a eus au téléphone pour la dernière fois mardi en début d'après-midi, heure locale. Tout allait bien, ils s'apprêtaient à rencontrer des villageois pour leur reportage.

Les deux journalistes étaient avec leur fixeur (interprète), qui leur servait aussi semble-t-il de chauffeur, ainsi qu'avec le frère et le cousin de celui-ci, quand ils ont été kidnappés par plusieurs hommes armés. C'est en tout cas ce que précise un porte-parole de la police afghane.

A France 3, la direction des magazines se veut plus prudente. Elle se borne à dire qu'elle est pour l'instant "sans nouvelles" de ses deux journalistes.

Les familles des deux journalistes français ont été prévenues. Mais France 3 veut pour l'instant rester discrète, pour la sécurité de ses journalistes, et pour la tranquillité des familles. La chaîne ne souhaite pas que leurs identités soient rendues publiques.

Très prudent également, le ministre de la Défense, Hervé Morin, qui se trouve justement en Afghanistan, se borne à déclarer qu'il est “sans nouvelles” des deux journalistes, et qu'il n'exclut “aucune hypothèse” .

Au cours des dernières années, ce type d'enlèvements est devenu une activité lucrative pour les talibans ou pour des organisations criminelles.
_ Par le passé, le versement de rançons ou des échanges de prisonniers ont abouti à la libération de personnes prises en otages. Mais cela n'a pas toujours été le cas, les ravisseurs exécutant leurs prisonniers car leurs exigences n'avaient pas été satisfaites.

Sébastien Paour, Gilles Halais

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