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Des photos de SDF dormant dans des tombes suscitent une vague d'émotion en Iran

Interpellé par un cinéaste, le président Hassan Rohani a réagit à ces publications. Personne ne peut "accepter dans un grand pays comme l'Iran que des gens se réfugient dans des tombes", a-t-il déclaré.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La une du journal iranien "Shahrvand", le 27 décembre 2016. (SHAHRVAND)

"Tout mon être est rempli de honte et de sanglots." Des photos publiées par les médias iraniens montrant une cinquantaine de personnes dormant dans des tombes du cimetière de Shahriyar, à l'ouest de Téhéran, ont provoqué une grande émotion en Iran.

Le célèbre cinéaste Asghar Farhadi a même écrit au président Hassan Rohani. "J'ai vu le rapport sur la vie d'hommes, de femmes et d'enfants dans des tombes d'un cimetière des environs de Téhéran et tout mon être est rempli de honte et de sanglots", a écrit Asghar Farhadi dans une lettre diffusée mardi via les réseaux sociaux. "Je veux partager cette honte avec tous ceux qui ont eu des responsabilités" ces dernières décennies dans le pays, a-t-il ajouté.

Une pauvreté en forte progression

Le quotidien Shahrvand avait publié mardi un reportage illustré sur ces personnes dormant dans des tombes vides, creusées à l'avance. "Est-ce que nous ne sommes pas des êtres humains ? Est-ce que nous sommes des étrangers ? Ne sommes-nous pas des Iraniens ?", disait un sans-abris interrogé par le quotidien. Mercredi lors d'un discours télévisé, le président Rohani a réagi à la lettre de Farhadi en affirmant que personne ne peut "accepter dans un grand pays comme l'Iran que des gens se réfugient dans des tombes".

Le préfet local a été chargé de régler le problème. Selon le quotidien Shahrvand, la cinquantaine d'hommes et de femmes qui occupaient les tombes, dont certains depuis des années, ont été évacués manu militari du cimetière dès lundi après-midi. La pauvreté s'est beaucoup développée ces dernières années en Iran, où le taux officiel de chômage est passé de 10,6% en 2014 à 12,7% cette année alors que le chômage des jeunes (15-29 ans), lui, atteint les 27%.

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