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Des gendarmes français à Kaboul

Quelque 150 gendarmes français vont être déployés d’ici à la fin de l’année à Kaboul, mais aussi dans le nord et l’est de l’Afghanistan. Un premier escadron part aujourd’hui. La mission de ces militaires va durer six mois. A quelques jours du départ, rencontre avec un capitaine de gendarmerie et sa famille…
Article rédigé par franceinfo
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C’est l’heure des derniers préparatifs pour le capitaine Christophe, de l’escadron de gendarmerie mobile de Satory (Yvelines). Lui et ses hommes partiront le 26 novembre, mais un autre escadron, celui de Chauny (Aisne) décolle aujourd’hui pour Kaboul. La mission de ces hommes, ce sera d’instruire, de conseiller et d’accompagner sur le terrain quatre unités de la police nationale afghane.

Ces militaires français seront stationnés dans l’est du pays, notamment dans les vallées de Surobi et de Kapisa. D’autre part, une trentaine de gendarmes français sont à Kaboul depuis le mois d’octobre, où ils forment déjà une première promotion de 300 policiers de l’Afghan National Civil Order Police.

La formation de ces policiers afghans, qui effectueront ensuite des missions de maintien de l’ordre, sera ensuite déplacée dans un centre ouvert à Mazar-E-Charif, la grande ville du nord du pays.

Une mission exceptionnellement longue

Ces gendarmes sont habitués aux OPEX (opérations extérieures). Ils ont servi au Kosovo, après la guerre, au Tchad ou en Nouvelle-Calédonie. Mais c’est la première fois qu’ils partent sur un terrain de conflit. "C’est d’ailleurs ce qui m’inquiète le plus, confie Alice, l’épouse du capitaine Christophe. Et puis la durée de la mission. Généralement, elles sont plus courtes, plus faciles à expliquer aux enfants".

Une formation spécifique

Avant de partir en Afghanistan, ces gendarmes français ont reçu une formation de six mois, en étroite collaboration avec l’armée de Terre, émaillés de stages et d’exercices, notamment en haute montagne. Ils seront équipés de fusils d’assaut HK G36, de casques avec intensificateurs de lumière, de gilets pare-balles et de tenues de camouflage. Ils se déplaceront à bords de dix véhicules de l’avant blindés, dotés d’un sur-blindage.

Retour au printemps…

C’est sur la base avancée de Tora, dans l’est de l’Afghanistan, que le capitaine Christophe va passer la plus grande partie de sa mission. Il sait déjà qu’il n’aura pas de permission pour rentrer en France, et que les liaisons à distance avec sa famille seront rares et compliquées (la base dispose d’un accès internet bas débit). Mais cette mission il l’accepte (25% des hommes de l’escadron ont au contraire choisi de ne pas partir, principalement pour raisons familiales). Le retour de ces hommes est prévu à la fin du mois de mai.

Grégory Philipps

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