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Climat : l’Australie va au charbon avant la COP21
Les écologistes trouvent l’annonce décevante mais l’Australie vient de définir son objectif climat à quelques mois de la COP21 qui se tient à Paris : Canberra veut réduire ses émissions de carbone d'au moins 26% d'ici 2030 par rapport aux niveaux 2005, a indiqué son premier ministre, le très climatosceptique Tony Abbott.
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«Nous nous sommes engagés sur l'objectif de 26% de manière définitive mais nous estimons qu'en vertu des politiques que nous mettons en oeuvre, et des circonstances qui seront à l'oeuvre, nous pourrons aller jusqu'à 28%» de réduction de nos émissions carbone, a précisé le premier ministre conservateur Tony Abbott.
L'Australie «seulement » peuplée de 23 millions d’habitants est l'un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre par habitant. Entre autre en raison de son recours au charbon pour son énergie, ressource dont elle regorge (l'Australie est le premier exportateur mondial de charbon).
Les groupes de défense de l'environnement et l'opposition dénoncent un objectif trop modeste par rapport à ceux déjà dévoilés par d'autres économies développées. Le chiffre est bien inférieur aux recommandations de l'Autorité australienne sur le changement climatique.
Le changement climatique «une foutaise»
Cet organe d'experts indépendants avait recommandé en juillet une réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) par l'Australie de 40 à 60% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2000 si le pays veut contribuer à l'objectif mondial d'une baisse de 2 degrés Celsius de la température moyenne mondiale par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais l'Australie a fait un pas dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un pas jugé équivalent à d'autres pays, selon le premier ministre qui revient de loin sur ce terrain.
Tony Abbott est en effet un ardent défenseur de l'industrie houillère. Il a supprimé l'an dernier une taxe sur le carbone et un plan visant à mettre en place un marché de crédits carbone. On lui doit des déclarations tonitruantes en faveur de l'industrie minière, un des piliers de l'économie australienne. «L’avenir du charbon est radieux et il est de la responsabilité du gouvernement d’essayer de tout faire pour aider à sa prolifération. Cette mine va procurer de nombreux emplois et la vie de nombreuses familles sera meilleure grâce à elle», avait-il notamment dit lors de l'inauguration de la mine de Caval Ridge. en 2014.
Dans son annonce, le choix de l’année 2005 comme point de référence n’est d’ailleurs pas neutre, cette année avait été marquée par une hausse des émissions de GES. Le Premier ministre a d’ailleurs indiqué que son plan climat doit trouver un équilibre entre objectifs environnementaux et économiques. Mais pour celui qui il n’y a pas si longtemps qualifiait le changement climatique de «foutaise», les chiffres annoncés sont un premier pas significatif.
L'Australie «seulement » peuplée de 23 millions d’habitants est l'un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre par habitant. Entre autre en raison de son recours au charbon pour son énergie, ressource dont elle regorge (l'Australie est le premier exportateur mondial de charbon).
Les groupes de défense de l'environnement et l'opposition dénoncent un objectif trop modeste par rapport à ceux déjà dévoilés par d'autres économies développées. Le chiffre est bien inférieur aux recommandations de l'Autorité australienne sur le changement climatique.
Le changement climatique «une foutaise»
Cet organe d'experts indépendants avait recommandé en juillet une réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) par l'Australie de 40 à 60% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2000 si le pays veut contribuer à l'objectif mondial d'une baisse de 2 degrés Celsius de la température moyenne mondiale par rapport à l'ère pré-industrielle. Mais l'Australie a fait un pas dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un pas jugé équivalent à d'autres pays, selon le premier ministre qui revient de loin sur ce terrain.
Tony Abbott est en effet un ardent défenseur de l'industrie houillère. Il a supprimé l'an dernier une taxe sur le carbone et un plan visant à mettre en place un marché de crédits carbone. On lui doit des déclarations tonitruantes en faveur de l'industrie minière, un des piliers de l'économie australienne. «L’avenir du charbon est radieux et il est de la responsabilité du gouvernement d’essayer de tout faire pour aider à sa prolifération. Cette mine va procurer de nombreux emplois et la vie de nombreuses familles sera meilleure grâce à elle», avait-il notamment dit lors de l'inauguration de la mine de Caval Ridge. en 2014.
Dans son annonce, le choix de l’année 2005 comme point de référence n’est d’ailleurs pas neutre, cette année avait été marquée par une hausse des émissions de GES. Le Premier ministre a d’ailleurs indiqué que son plan climat doit trouver un équilibre entre objectifs environnementaux et économiques. Mais pour celui qui il n’y a pas si longtemps qualifiait le changement climatique de «foutaise», les chiffres annoncés sont un premier pas significatif.
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