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Chut! le président turkmène est tombé de cheval
La chute de cheval du président turkmène à l'issue d'une course de prestige faisait un peu désordre. Aussi, aucun média national n'en a parlé. Le Turkménistan reste plus que jamais placé sous la dictature de Gourbangouly Berdymoukhamedov.
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Si certains doutaient encore de la nature du régime turkmène, l'histoire qui suit est édifiante. Aucun média national n'a relaté l'accident survenu au président Gourbangouly Berdymoukhamedov.
Ce dernier participe le 28 avril à une course de chevaux. Il franchit victorieux la ligne quand son cheval trébuche, projetant violement le cavalier au sol. Le président reste longuement inconscient avant d'être pris en charge, et évacué en ambulance.
Ce dernier participe le 28 avril à une course de chevaux. Il franchit victorieux la ligne quand son cheval trébuche, projetant violement le cavalier au sol. Le président reste longuement inconscient avant d'être pris en charge, et évacué en ambulance.
Selon le site d'information Eurasianet.org, durant près d'une heure, l'assistance n'a eu aucune information sur l 'état de santé du président, avant que celui-ci ne se présente au pied de la tribune. Les caméramen sont alors autorisés à reprendre leur travail, travail qu'on leur avait fermement demandé d'interrompre après l'accident.
Les images de la chute présidentielle n'ont pas été diffusées dans le pays. Toujours, selon le site Eurasianet.org, les portes de l'hippodrome ont été fermées. Tout ceux qui avaient filmé ou photographié la chute devaient détruire leur document.
Les média locaux ont ensuite pu réécrire l'histoire, ou du moins s'arrêter au franchissement de la ligne d'arrivée.
«Le président Gourbangouly Berdymoukhamedov a une fois encore démontré sa grande classe de cavalier, mais aussi sa détermination et son courage», rapporte le quotidien Neytralny Turkmenistan. Le journal, selon l'AFP, consacre quatre pages à la victoire du président, article illustré de six photo géantes.
Visiblement, la chute a été jugée trop humiliante dans un pays où le culte de la personnalité du président est sans limite. Portraits à tous les coins de rue de la capitale Ashgabat, vénération du père et du grand-père, Gourbangouly Berdymoukhamedov s'est même auto-décoré de l'ordre de la Mère Patrie: un collier d'or et de diamants d'un kilo !
Selon Reporters sans frontières, «on ne connaît pas le nombre exact de journalistes et de défenseurs des droits de l’Homme enfermés en prison ou en asile psychiatrique. L’Etat règne sans partage sur les cinq chaînes télévisées, les vingt-cinq journaux et les quinze magazines nationaux».
En février 2013, il a été réélu avec 97,14% des voix. Aucun parti d'opposition n'était autorisé et les sept autres candidats étaient loyaux au régime.
Ce qui fait naître comme un doute. Les autres jockeys de la course ont-ils retenu leur monture pour laisser gagner le président ?
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