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Chine : un anniversaire sous haute surveillance

La Chine communiste organise pour ses 60 ans jeudi les plus fastueuses festivités jamais vues dans cet immense pays devenu puissance mondiale, avec une parade militaire et un défilé de 100.000 personnes entourés de mesures de sécurité sans précédent.
Article rédigé par franceinfo
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La fête nationale du 1er octobre marque les 60 ans d'un des derniers régimes communistes au pouvoir dans le monde, installé avec la proclamation par Mao Zedong de la République populaire de Chine place Tiananmen, le 1er octobre 1949. Cet anniversaire a été préparé depuis des mois par l'Armée et par des bataillons de "volontaires" qui vont défiler à Pékin à bord de chars allégoriques, danser et chanter à la gloire du régime et de ses réalisations, ou assurer la sécurité.

Les festivités sont accompagnées d'un déploiement policier encore supérieur à celui des jeux Olympiques de 2008, d'un déferlement de propagande dans les médias, d'entraves accrues à l'internet et au travail des journalistes étrangers. Quartiers bouclés, laissez-passer et fouilles, les préparatifs ont aussi considérablement perturbé la vie quotidienne des 17 millions de Pékinois. Ils ont été encouragés à rester devant leur télévision pour un anniversaire qui n'est pas l'occasion de faire la fête pour la population mais d'une démonstration de force pour le régime.

Des dizaines de milliers de sites internet ont été bloqués par des autorités chinoises "paranoïaques" accuse Reporters sans frontières (RSF). Les autorités chinoise visent notamment les réseaux VPN (virtual private network) et les autres moyens utilisés par les personnes résidant en Chine, y compris les journalistes étrangers, pour contourner la censure exercée sur internet, affirme l'ONG basée à Paris.

L'ONG affirme que des dizaines de milliers d'adresses internet ont été rendues inaccessibles ces derniers jours et que le blocage de l'accès aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ainsi qu'à certains blogs a été encore renforcé. "La grande muraille électronique n'a jamais été aussi consolidée que maintenant, à l'approche de l'anniversaire du 1er octobre, ce qui prouve que le gouvernement chinois n'est pas si sûr que cela de son bilan", souligne l'organisation dans un communiqué publié à Washington.

RSF souligne que les sites internet liés aux minorités ethniques du Xinjiang et de Mongolie intérieure sont particulièrement visés par la censure. Le Xinjiang, dans l'ouest du pays, a connu en juillet ses pires affrontements ethniques depuis des décennies, opposant la population à majorité ouïghoure aux Hans, le groupe ethnique dominant en Chine.

Les répétitions filmées par la télévision chinoise.

Caroline Caldier avec agences

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