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Chine. Le Britannique tué par l'épouse de Bo Xilai informait les services secrets

Selon le "Wall Street Journal", Neil Heywood a de façon régulière fourni des informations sur Bo Xilai aux renseignements britanniques, à une époque où ce dirigeant était promis aux plus hautes fonctions nationales.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bo Xilai, ancienne étoile montante du Parti communiste chinois, le 5 mars 2012. (LIU JIN / AFP)

ASIE-PACIFIQUE - L'affaire Bo Xilai ressemble de plus en plus à un roman d'espionnage. L'homme d'affaires britannique assassiné par l'épouse du dirigeant déchu chinois Bo Xilai a durant plus d'un an informé les services de renseignement de son pays, affirme mardi 6 novembre le Wall Street Journal (article en anglais, payant).

Neil Heywood, un homme resté longtemps proche du couple Bo avant que leurs relations ne virent à l'aigre, a été empoisonné en novembre 2011 dans la métropole de Chongqing (sud-ouest), dont le numéro un était Bo Xilai. Sa femme, Gu Kailai, a été condamnée en août à la peine de mort avec sursis pour cet assassinat à la source d'un scandale qui a fortement ébranlé le Parti communiste au pouvoir.

Une plaque d'immatriculation "007"

Selon le Wall Street Journal, Heywood a de façon régulière fourni des informations sur Bo Xilai aux renseignements britanniques (MI6), à une époque où ce dirigeant était considéré comme une étoile montante, promise aux plus hautes fonctions nationales. Le quotidien, sans citer de source identifiée, a affirmé fonder ses révélations sur les témoignages d'anciens amis d'Heywood, ainsi que sur ceux de responsables britanniques, toujours en fonction ou non.

Le journal raconte que Neil Heywood avait l'habitude de conduire à Pékin une Jaguar gris métallisé dont la plaque d'immatriculation affichait les chiffres "007". Autre clin d'œil, il a travaillé pour un concessionnaire automobile Aston Martin, la marque de prédilection de James Bond.

Les activités chinoises de l'homme d'affaires ont déjà fait l'objet de conjectures diverses dans la presse internationale. En avril dernier, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, avait voulu couper court à ces rumeurs en affirmant dans un communiqué que Neil Heywood n'était "pas employé par le gouvernement à quelque titre que ce soit" mais "simplement en contact occasionnel avec l'ambassade [du Royaume-Uni à Pékin] et avait participé à quelques réunions liées à sa profession".

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