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Chine. Affaire Bo Xilai : des policiers chinois auraient couvert son épouse

Gu Kailai, la femme du dirigeant communiste Bo Xilai, est accusée d'avoir tué un homme d'affaire britannique.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des agents de police devant le tribunal d'Hefei, en Chine, le 10 août 2012. Quatre policiers y étaient jugés dans l'affaire Bo Xilai. (ALY SONG / REUTERS)

ASIE-PACIFIQUE - Les audiences s'enchaînent et se déroulent dans le secret du huis clos. Jeudi, c'était le procès express de Gu Kailai, puissante épouse de l'ex-dirigeant Bo Xilai, accusée d'avoir empoisonné un homme d'affaire britannique, Neil Heywood. Vendredi 10 août, c'est au tour de quatre policiers chinois de haut rang de la police de Chongqing, (sud-ouest de la Chine) de reconnaître avoir tenté de la couvrir, a affirmé le porte-parole du tribunal, Tang Yigan, à l'issue de onze heures d'audience, à Hefei, dans l'est du pays.

Selon lui, les quatre policiers avaient dissimulé des preuves de l'implication de Gu Kailai dans le meurtre de Neil Heywood, en raison d'un conflit d'intérêt économique transformé en rancœur personnelle. "En falsifiant les enregistrements de l'audition, et en dissimulant des preuves, notamment, [les policiers] ont couvert le fait que [Gu Kailai] s'était trouvée sur la scène du crime," a-t-il expliqué, ajoutant que l'un des quatre policiers, Guo Weiguo, était un ami de la famille Bo. "Ils se sont également mis d'accord pour considérer que le décès de Heywood était une mort soudaine causée par un abus d'alcool, et ainsi ne pas ouvrir d'enquête criminelle", a ajouté Tang Yigan, sans préciser pourquoi les policiers avaient agi ainsi. Le verdict doit être rendu à une date ultérieure.

D'autres procès à venir

Par ailleurs, l'ancien chef de la police de Chongqing par qui le scandale a éclaté, Wang Lijun, n'a pas encore été inculpé. Mais, selon le South China Morning Post, grand quotidien de Hong Kong, son procès pourrait se tenir la semaine prochaine. L'affaire avait éclaté lorsqu'il avait trouvé refuge au consulat des Etats-Unis, quelques semaines après avoir révélé à Bo Xilai l'implication de sa femme dans l'affaire Heywood. Bo Xilai aurait tenté de couvrir sa femme. Pour l'instant, il n'est pas prévu de juger le dirigeant communiste de 63 ans. Mais de nombreux spécialistes du dossier estiment que le procès de sa femme et des quatre policiers et leur condamnation quasiment certaine est le prélude à son châtiment qui pourrait passer par un procès pénal.

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