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Bangladesh: visite dans les ateliers textiles de Dacca

Le 24 avril 2013, l'immeuble du Rana Plazza à Dacca s'effondrait, provoquant la mort de 1100 personnes. Ce bâtiment abritait plusieurs entreprises de confection. Un drame qui avait mis en lumière les conditions de travail plus que précaires au Bangladesh. Un mois après le drame, une équipe de France 2 avait pu filmer l'un de ces ateliers. Le Rana Plazza n'était malheureusement pas une exception.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un atelier textile au Bangladesh (AFP/Munir Uz Zaman)
Article initialement publié le 22 mai 2013

C'est l'heure de l'embauche à Dacca. Des milliers de travailleurs se rendent dans leur usine. Et, au Bangladesh, travail rime avec textile. Ce secteur d'activité emploie 40% des salariés. Le poumon du Bangladesh, qui assure 80% des exportations du pays. Le seul moyen de survivre pour la majorité des Bangladais, malgré un salaire misérable de 30 euros par mois.

Depuis le drame, les langues se délient un peu: les conditions de travail, la sécurité des lieux. En fait, nos confrères, en visitant un atelier textile, ont constaté l'incurie qui règne dans, sans doute, la quasi totalité des établissements. Les installations électriques sont bricolées, les lieux en surcapacité. Bien souvent les bâtiments sont détournés de leur usage pour en faire des ateliers, sans se soucier de la résistance au poids des planchers et piliers.

Alors à qui la faute? Sûrement à ces employeurs peu scrupuleux, pour qui l'ouvrier est une variable comme une autre. Mais l'accusé, accuse à son tour. Il dénonce ces grands groupes internationaux qui payent toujours moins cher les chemises, pantalons et tee-shirts qui sortent de ces usines. Pour ne pas perdre les commandes, l'employeur est peu regardant sur la sécurité. Et ce n'est pas l'Etat bangladais qui bougera, de peur de voir cette production rejoindre un autre pays.

Depuis le drame, les grands groupes ont accepté de signer une charte d'engagement à vérifier la sécurité des ateliers. C'est un début, juste un début.

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