Après Twitter, la Corée du Nord "s'ouvre" sur Facebook
Une foule réunie sur une des larges places staliniennes de Pyongyang, des jeunes écoliers studieux sous le regard sévère et bienveillant de leur professeur, des couples se promenant chastement dans les parcs d'une capitale moderne et dynamique : les photos postées sur le tout récent profil Facebook de la Corée du Nord rappellent les grandes heures de la propagande soviétique. Dans un des régimes les plus hermétiques au monde, l'image que Pyongyang a décidé de donner au monde doit être parfaite.
La semaine dernière déjà, le régime totalitaire avait décidé de s'ouvrir au monde via le web en créant son propre compte Twitter (@àuriminzok). L'initiative avait suscité la colère de la Corée du Sud, en pleine crise diplomatique entre les deux pays. Les 9.200 "followers" sud-coréens (abonnés au profil de la Corée du Nord) ont été rappelés à l'ordre : toute réponse sur le compte Twitter de la Corée du Nord est désormais interdite et il devrait en être de même sur Facebook.
En dehors de la péninsule, Pyongyang a cependant bien du mal a compléter son réseau social : seuls 65 internautes ont choisi de devenir les "amis virtuels" du régime de Kim Jong-Il. A titre de comparaison, les États-Unis réunissent 3.000 fans, la page de l'Elysée compte environ 5.000 fans, l'Iran un peu moins de 2.000 et le champion toute catégories pourrait être Israël avec plus de 22.000 amis.
Paul Chaufour avec agences
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